Chapitre 3

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       Je regarde avec bienveillance Camille dormant, explosée dans son lit avec son doudou à la main. Je referme doucement cette dernière et me dirige vers la chambre de Matthieu, je le trouve tendrement assoupie sur son lit. Je me rapproche de lui, lui caresse les cheveux , tire le draps sur lui et éteins sa lumière. En fermant sa porte je sent sur moi le regard de Gabriel. Je n'aime pas ça, je ne le connais pas et je n'ai aucune envie de passer ma soirée avec lui. Je ne sais pas beaucoup de choses sur lui et justement je n'aime pas ça. Je me méfie toujours des gens au début, je sais que ce n'est pas forcement bien mais je suis comme ça. De principe je ne te connais pas donc tu es un ennemie potentiel. 

Je me tourne brusquement et je le vois assis à la table du salon avec un verre de lait à la main qui me regarde. Je ne peut m'empêcher de lever les yeux au ciel. Je part m'asseoir à cette dernière  après avoir étalé mes cours de chimie. Je met mes écouteurs dans mes oreilles et essaye de me concentrer sur mes cours. Je me sent si petite face à lui, il est beau et imposant. 

Concentre toi. Ignore le. Tous vas bien ce passer. 

Son regard sur moi me brûle. Pourquoi me regarde-t-il comme ça? Il n'a pas mieux à faire ?  Je déglutie péniblement. Je n'y arriverais pas, c'est bête mais je ne supporte pas qu'on me regarde comme une bête de foire. Je me lève brutalement, faisant tomber ma chaise au passage. Cela semble le surprendre quelque peut puisqu'il sursaute. Je ferme brutalement mon livre et le range rageusement dans mon sac,  regarde une dernière fois  dans sa direction et me dirige vers la salle de bain.

Une fois dans cette dernière, je recommence à respirer. Je n'avais plus eu cette sensation depuis le lycée. L'impression de ne rien valoir et d'être insignifiante pour les autres. Juste avec un regard et une attitude Gabriel a réussie à me re-transformer en la moi de 16 ans. J'agrippe le rebord du lavabo et me passe de l'eau sur le visage. 

Arrête de paniquer pour rien. Tu es forte aujourd'hui.

  Après mettre remis les idées en placent j'arrive dans le salon désert. Il est parti , ouf. Je vérifie une dernière fois que les enfants dorment, que toutes les portes son fermées et  me dirige vers le canapé sur lequel je vais passé la nuit. 

Vers six heure du matin j'entend leur mère rentrer de son voyage, je ne me lève que dans quelques minutes mais je suis décidée à aller la saluer,  je suis devancée par Gabriel qui sort de sa chambre. Je reste immobile sur le canapé faisant semblant d'encore dormir. Je surprend leur conversation, ce qui ne met pas plus en confiance avec Gabriel. 

- " Tu es rentré à la maison hier soir? Je n'avais pas prévenue Ophélia que tu serais là. 

- Jusqu'à preuve du contraire c'est encore chez moi non? J'ai le droit de venir ici. 

- Ne dit pas de bêtise Gab', évidemment que tu es ici chez toi. C'est juste qu'elle à dut être surprise. Elle anticipe tous, elle..."

Elle n'eu pas le temps de finir sa phrase que Gabriel l'intérromp.

- " Elle est pas un peut bizarre cette fille?" 

Ces mots me blessent, je savais que je ne m'étais pas fait des idées hier soir. Une larme glisse sur ma joue malgrès moi. 

- " Bien au contraire c'est une fille bien, intelligente et bienveillante. Je suis sûr que dans le fond vous pourriez vous trouver des points communs.

- Je te stop tous de suite maman, elle ne m'intéresse pas!  Pas la peine de te faire des plans. Elle semble trop prévisible, trop gentille et sérieusement maman tu l'a regardé? Elle n'a rien de spéciale... Et elle n'est même pas belle. Non sérieusement maman oublie."

Je réprime un sanglot. Ces mots sont comme des flèches qui me pulvérisent.  Heureusement pour moi mon réveil sonne, je me précipite sur lui pour l'éteindre. Lorsque je me lève, je n'imagine pas ma tête, je n'ai pas vraiment dormis cette nuit et puis merci le réveil. Je me dépêche de saluer Nathalie et de lui demander si son voyage c'est bien passé. J'ignore royalement le monstre que n'a cessé de me regarder dès que je me suis levée du canapé. 

- " Très bien merci Ophélia. Et merci pour les enfants. Je sais que tu as un examen important aujourd'hui, j'espère que la nuit à étais quand même était bonne ? 

- Oui tous c'est bien passé, j'ai très bien dormis (complètement faux ) et j'ai put réviser hier dans de très bonnes conditions (totalement  faux). 

- Super alors, je te libère. Je dirais à Camille et Matthieu que tu les embrasses. 

- Oui bien sûr! A ce soir" Dit-je en précipitant vers la porte d'entrée. 

- " Ophélia! Tu ne te change pas ? Me demande  Nathalie.

Merde la bourde. J'étais tellement pressée de quitter cette maison et surtout monsieur regard intense. Je me retourne et dit sur le ton de la rigolade.

- " Mais où j'ai la tête, j'espère que je vais la retrouver pour l'examen."

Après l'humiliation de ce matin, c'est fatiguée et mal dans ma peau que je me dirige vers mon examen de chimie industriel. Ça vas être un massacre! Je n'ai pas put relire mes dernières fiches hier soir, j'ai mal dormis et je me suis réveillée des mauvaise humeur et tous ça grâce à qui? 

Je le hais! 



Gabriel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant