Chapitre 7

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       Définitivement c'est une chouette  journée. Après avoir parlé à Gabriel je me suis sentis pousser des ailes. J'ai super bien travaillé toute la journée, je pense qu'en bossant encore deux ou trois journées comme celle-ci je devrait pouvoir me rattraper. Ce qui est une excellente nouvelles car mes études c'est tous ce que j'ai et tous ce que j'ai toujours eu.  J'allais ranger mes affaire quand un gars que je ne connaissais pas vraiment est venu s'asseoir à ma table, il me fixait et me souriait. OK... Qu'est ce que j'ai en ce moment à les attirer? Je lui rend discrètement son sourire. 

- " Salut. T'es en section chimie appliqué non ? Me lança-t-il. 

- Oui. Tu es nouveau?

- Ouep, je suis là depuis une semaine à peine, mon père viens d'être muter dans cette ville. Et toi, c'est quoi ton petit nom?"

Je n'aimais pas trop ça façon de me parler. Je voulais rester sur la réserve, guarder mon cap et ne pas en dire trop pour ne pas donner le baton pour se faire battre, mais ma soif d'avoir des amis était plus forte. 

- " Ophélia. Et toi?

- Ca je te l'aurais bien dit, mais ca ne fait pas partie du rituel d'intégration de ma promo. Sorry." Dit-il en se levant.

Je le regarde s'en aller vers une bande de gars pas très loin, et leur taper dans les mains. J'ai crus entendre " félicitation, t'a parler à la zarbie" et certains rigolaient. Je n'osez pas faire un mouvement, j'avais baissé le regard sur mes cahiers que j'avais dans les mains. Pourquoi je me prenais ça gratuitement?  Est-ce que ça n'allais jamais s'arrêter?  Je n'arrivais pas à les contenir. Je tentais encore et encore. Mais une larme coula le long de ma joue. 

Je rangea mes dernières affaires qui traînaient sur la table

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Je rangea mes dernières affaires qui traînaient sur la table. Je mis mon sac sur le dos et sortie de la Bibliothèque. Une fois à l'extérieur je pris une grand inspiration. Je n'arriverai jamais à avancer et jamais je n'aurais d'ami(e)s juste car je doit avoir une tête ou une attitude de souffre douleur. Et moi qui ai voulu aider Matthieu, je n'y arriverai jamais. Je ne veux pas que toute sa vie soit comme la mienne. Lui ne doit plus ressentir ça, j'y met un point d'honneur. 

Devant mon vélo, je regarde le portail ou j'ai vus ce matin Gabriel. Je n'aurais pas la force de l'affronter. Je n'arriverai pas à me défendre devant lui, je vais me faire manger toute crus. La soirée s'annonce horrible. Je n'aurais envie que d'une chose c'est de rentrer chez moi et de me blottir dans ma couette mais non, faut aller bosser maintenant. Aller chercher Camille et Matthieu dans leur école respective. Faire faire les devoirs à Camille, la doucher et préparer le repas pour ce soir avant que Nathalie ne rentre du travail. Rien que d'y penser je suis crevée.

Je n'ai pas la foi de mettre de la musique, alors après avoir regonflé la roue de mon vélo, je l'enfourche pour aller chercher les enfants. Durant le trajet je n'arrête pas de repasser la scène en boucle. Comment j'ai pût être aussi bête? En plus je le sentais venir mais je suis tombée tête la première dans le piège. Il est vrai qu'on trouve toujours pire dans la vie, mais ça me pèse ces comportements. Ca fait des années que c'est comme ça, alors après toutes les mesquineries que j'ai eu à supporter je n'avais jamais connue celle d'être un rituel d'intégration. Je suis tombée  bien bas.

Gabriel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant