On attendait tous Gabriel sur le tarmac de la base aérienne. Je sentais le stress monter en moi et c'était insupportable, j'essayais de me calmer, de me raisonner, mais c'était plus fort que moi, je repensait à la dernière fois ou j'étais venu ici pour l'attendre et que ce n'était que au bout de quinze minutes d'attente qu'on m'avais annoncé qu'il restait encore en mission pour deux semaines. Evidemment tous le monde était triste mais semblait se faire une raison ( l'habitude surement), mais pour moi c'était mon monde qui s'effondrait. Personne ne s'avait que j'était enceinte de deux mois, je voulais peut être bêtement qu'on soit deux à l'annoncer à nos proches, et je paniquais à l'idée qu'il ne rentre pas, qu'il soit blessé, qu'il ne soit pas la pour les prochaines échographies ou pour l'accouchement. Que cette fois il y passe sur le terrain et que je doive expliquer à notre enfant pourquoi papa n'était pas là.
Je me souviens qu'après avoir eu mon moment de flottement je m'étais dirigé vers ma voiture, rapidement et sans attendre les autres. Je me souviens que Matthieu avait crié mon nom, mais j'avais fait comme si je ne l'avait pas entendu. Étonnamment je ne craqua ni dans la voiture, ni chez nous. Je me revois encore rentrer lentement dans notre appartement, poser mes clefs négligemment sur la table du salon et regarder, alors, sur la table de la cuisine les quelques échographies que j'avais posé et les peluches que j'avais acheté. Je ne me souviens plus vraiment quelle était l'idée derrière tout ça... Peut être tout simplement partager enfin ma joie avec quelqu'un mais il ne serait pas là avec moi ce soir. Je m'était alors assise par terre et avait regarder dans le vide un certains moment jusqu'à ce qu'on sonne à ma porte. Je n'avais aucune envie ni de me lever, ni d'allais ouvrir et encore moins de voir quelqu'un ce soir. Mais puisque la personne insistait je me suis levée et avait réalisé qu'il faisait nuit, j'étais rester plus de deux heures à fixer mon frigo. Tout en me rendant compte de cela je découvris Maxime derrière ma porte.
- " Matthieu m'a appelé." Me dit-il tout simplement en entrant.
Maxime était devenu, au cours de ces trois dernières années mon meilleur ami, Isabelle lest bien sûr resté, également, ma meilleures amie mais quand il s'agissait de Gabriel et de l'armé il n'y avait que lui qui arrivait à me faire sortir de mon trou. Je referma lentement la porte résignée lorsque je réalisa que toutes les échographie étaient encore sur la table de la cuisine. Je m'étais alors retournée tellement rapidement que j'en avait eu un vertige et avais vus Maxime les fixer alors que je voulais que seul Gabriel les vois. Je sentis se déchirer en moi quelque chose et je craqua. Je pleura et pleura, ce moment devait être entre Gabriel et moi, et juste entre lui et moi.
- "Max, s'il te plait... Sort..."Avais-je alors murmuré
Je me souviens que mes mots étaient restés en suspend, je m'attendais juste à ce qu'il sorte mais il n'a pas bougé, ni parlé d'ailleurs. Nous nous sommes fixé l'un l'autre, je m'étais alors répétée en appuyant mes propos en lui montrant la porte d'entré, mais il n'avait pas bougé. Puisqu'il ne bougeait pas, je m'étais alors précipité sur les échographies et les avaient serrés contre moi si fort que je les sentaient se chiffonner sous les doigts.
- " Ophélia...
- Non! " Le coupais-je. " Ne dit rien. Tu ne devait pas voir ça! Ce n'était pas pour toi bon dieu... C'est ma vie privée, mon jardin secret. Ça ne concerne que moi et mon copain. MERDE!" J'avait hurlé et c'était la première fois que je lui criais dessus, mais il ne sembla pas le prendre mal. Il s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule.
- " Il vas rentrer."
J'avais serré encore plus contre moi les échographies et c'est comme si je me le murmurais à moi mais aussi au petit : "Il vas rentrer"
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Gabriel.
RomansJ'étais chargée de m'occuper de son frère et de sa sœur après mes cours. J'avais une vie tranquille et qui roulait. Mais il est entré dans ma vie et y a mis le bazars. Après l'indifférence, la colère puis l'amitié,Ophélia et Gabriel vont se décou...