Chapitre 28

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                   Cet endroit ma toujours intrigué, il s'en dégage du mystère, de l'inexplicable et quelque chose de fort. Il y a en permanence un silence, à la fois pesant et rassurant, qui y règne. On entend juste le vent qui s'engouffre dans les branches des arbres. Si je ferme les yeux et que je me laisse submergé par toute la force et la puissance de ce lieu je pourrais y rester, paradoxalement, des heures.  Plus je m'y enfonce plus je me sent transporté dans une autre époque, décroché du temps et de sa réalité. Juste le son des branchages qui s'entrechoquent, juste la lumière du soleil qui traverse les feuilles, et la tranquillité de l'éternité. Aujourd'hui j'ai une raison d'y venir régulièrement, Georges repose ici depuis quelques mois à présent. J'y viens souvent pour réfléchir et pour y chercher des réponses à mes questions. Je lui parle pendant des heures et j'ai l'impression, d'une certaines façon, qu'il est encore avec moi. A me chambrer, a me remonter le moral et a m'épauler une fois de plus. Aujourd'hui encore plus que les autres jours, j'aurais eu besoin de lui. Après avoir vus le film avec Ophélia j'ai pas eu le courage de l'embrasser, pourtant ce n'était pas l'envie qui manquait. Tous en me déplaçant vers la tombe de mon ami je me repasse ma dernière journée avec elle. 

                    On était à peine sorti du cinéma qu'Ophélia s'enthousiasmait sur le film que nous venions de voir, je n'arrivais pas à l'arrêter. Tous y était passé, de la beauté des couleurs choisis à la poésie des décors, au message que défendait le film. Je la voyais partir dans des explications sur Pixar, sur leur histoire et j'étais content d'avoir réussi à lui changé les idées.  Je me sentais bien avec elle, sa fraîcheur et sa joie se complétait à ma morosité et à ma lassitude. Elle m'apaisait et je me sentais redevenir celui que j'étais. Une fois que nous étions devant son studio je n'avais eu qu'un envie c'était de lui dire, de lui dire tous ce que je ressentais, tous ce qu'elle représentais pour moi. Mais rien n'était sorti de ma bouche, les mots étaient resté coincés dans ma gorges. Après qu'elle m'ai remercié, je l'ai regardé regagner son domicile sans pouvoir bouger. J'ai eu peur et je me maudissais intérieurement pour avoir étais à ce point un lâche.  Aujourd'hui ça faisait trois jours que je me repassais les événements dans la tête et que je commençais à devenir fou. En prenant à droite pour rejoindre la sépulture de Georges je vois Maxime accroupi devant cette dernière. Je m'apprête à le rejoindre quand j'entend qu'il lui parle. 

- "Je sais ce que tu me dirait, que j'ai perdu la tête, et je le pense aussi. Je l'ai perdue en même temps que je t'ai perdu toi... Oui je sais c'est trop facile de dire ça, après tous Gabriel souffre autant que moi. Mais je lui en voulais qu'il t'ai enlevé à moi et je le tenais pour responsable... Je commence a prendre conscience qu'il n'ai pas plus responsable, que moi, de ta disparition. Tu m'en veux surement. Déjà à cause de mon comportement ces derniers temps et aussi car je n'ai pas pris soin de Gabriel comme tu me l'avait demandé. Au lieu de le protéger comme j'étais censé le faire, je l'ai accablé de reproches.  Mais je vais changer, je te le promet. Tu sera fière de moi et tu pourra reposer en paix..." Il marque un long silence, se lève et se met bien droit devant la tombe de Georges. " Tu me manques."  

Je me sent désemparé face à la tristesse et la détresse de mon ami

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Je me sent désemparé face à la tristesse et la détresse de mon ami. Mais je pense qu'au lieu de se renvoyer la balle chacun notre tour et de souffrir en solitaire, on devrait surmonter ça ensembles. Je décide de le rejoindre, une fois à sa droite je pose juste ma main sur son épaule. Il ne me repousse pas et pose la sienne sur la mienne, nous tournons nos tête au même moment et je peut voir dans ces yeux que la guerre est fini, j'ai retrouvé mon ami et ça me rempli de bonheur, je lui souri franchement et il me le rend à son tour. Nous sommes resté longtemps devant Georges ou nous n'avons pas spécialement parlé, nous étions juste tous les trois réunie pour la première fois depuis sa mort. Intérieurement je jura à Georges de ne plus jamais laissé les choses empirer entre moi et Maxime, de prendre soin de lui et de le protéger de ces démons. Au bout de quelques heures nous décidâmes d'aller mangé ensemble, dans le restaurant ou nous avions l'habitude de manger tous les trois. J'avais l'impression que Maxime et moi franchissions un grand pat aujourd'hui et je me réjouissais que ce soit ensemble que nous le faisions.

- " Gab'? 

- Oui? 

- Combien de temps tu vas mettre pour faire le premier pat avec Ophélia ? Je ne t'ai jamais vus tenir autant à quelqu'un depuis que je te connais.Excuse', tu me connais, je met les pieds dans le plat.  "

Je me sent pris un peut au piège et je me sent mal à l'aise. J'avale la bouché que j'avais dans la bouche et évite son regard. 

 - " Ecoute, je m'en veux déjà de ne pas arriver à avancer avec elle, de ne pas prendre mon courage à deux mains et de tous lui dire

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 - " Ecoute, je m'en veux déjà de ne pas arriver à avancer avec elle, de ne pas prendre mon courage à deux mains et de tous lui dire. Lui dire comment je l'aime, comment je m'en veux de l'avoir mal juger au début, de lui dire comment je la trouve forte, belle et intelligente. Lui dire que je serai toujours là pour elle, que je serai là quand ces démons la submergerons. Que je serais prêt à tous pour elle et que je donnerai tous pour qu'elle soit heureuse. Parce que je l'aime et que je n'ai jamais aimé quelqu'un comme ça. 

- " Et bah cours et vas lui dire!!" Me dit-il

Je le regarde quelques secondes, le temps que je prenne conscience que j'ai dit tous ça à voix haute et que l'information arrive jusqu'à mon cerveau

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Je le regarde quelques secondes, le temps que je prenne conscience que j'ai dit tous ça à voix haute et que l'information arrive jusqu'à mon cerveau. Je vois Maxime me lancer un sourire bienveillant et un regard rempli de tendresse. Je me lève brutalement et maladroitement, fait le tour de la table, l'embrasse sur la joue, lui dit qu'il est géniale et sort en trombe du restaurant sous le regard choqué des clients. Une fois dans la voiture de ma mère, je vois Maxime prendre la place passager et me sourire. 

- " Ne me regarde pas comme ça, je ne veux pas manquer ça!"

Je lui souri et passe la première. Je suis porté par l'euphorie et ne réalise pas vraiment que je part pour faire ma déclaration à la fille que j'aime. Je ne sent pas spécialement le stresse monté en moi, je suis juste sur un nuage. Je n'ai qu'une envie c'est de tous lui dire, de la prendre dans mes bras et de l'embrasser. Dieu que j'en ai envie! Mais je redescend très vite de mon nuage quand en arrivant devant chez elle, je la vois dans les bras d'un autre garçon. 

Gabriel.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant