Je suis sagement assise sur le plan de travail de la cuisine, en face de Gabriel qui applique de la glace sur sa main droite. Je le fixe sans gêne et m'attarde sur son visage. Il a un œil au bord noir qui commence à apparaître et le sang qui coulait de son nez a séché formant une croûte rouge marron sous ce dernier. Je ne peut m'empêcher de l'aider. Il n'a pas quatre mains et il faut mettre de la glace sur son œil également. Je saute le plus délicatement, c'est à dire comme un éléphant, de mon perchoir et me dirige vers le congélateur et y trouve une poche de petit pois congelé. Je le vois froncer les sourcils ce qu'y lui arrache une grimace dut à la douleur. Tous en appliquant les petits pois sur son œil gauche je le sent se tendre.
- " J'ai pas besoin d'aide. Dit-il le plus sèchement possible.
- Je ne te demande pas ton avis." Lui répondis-je sur le même ton mais je ne peut m'empêcher d'ajouter. " Merci pour tous à l'heure."
Je le vois me regarder de son seul œil valide, il ont retrouvé leur magnifique couleur bleu. Je le vois réfléchir, je ne sais pas si il va m'envoyer sur les roses encore une fois, mais je ne pouvais pas ne pas le remercier.
- " C'est normal. "Fini-t-il par me répondre.
Mais je le vois se tordre, il a mal à l'abdomen. Je me remémore alors les coups de pieds qu'il a reçut. Je ne peut pas le laisser là, sans aller à l'hôpital. C'est irresponsable.
- "N'y pense même pas. Me devance-t-il.
- Mais, il faut y aller, tu as peut être et même surement des cotes cassés et peut être même pire.
- Si je vais à l'hôpital il vont me demander qui m'a tabassé et je ne ferais pas ça à Maxime. Même si pour l'instant ça ne se vois pas c'est mon ami."
Je sent tellement de tristesse dans sa voix. Ca me déchire le cœur, quel genre d'ami nous frappe et serai prêt à agresser une fille juste comme ça. Je décide de ne pas insister, ça semble être un sujet sensible et pour une fois qu'on ne se dispute pas.
- " Et si il découvre où je vie. Demandais-je d'une petite voix.
- Tu craind rien, ce sont juste des paroles pour faire peur. Maxime ne ferait même pas de mal à une mouche et encore moins à une fille.
- Mais il....
- Moi c'est différent, je doit être la personne qu'il déteste le plus au monde." Me coupa-t-il.
Je ne comprend rien. Mais la seul chose dont je suis sûr c'est que Gabriel doit consulter un médecin. Maintenant il faut que je trouve comment le trainer jusqu'à l'hôpital le plus proche. Aucun de nous deux ne disons un mot, j'en profite pour réfléchir. Il ne veux pas dénoncer Maxime. Ok. C'est sur ce paramètre là qu'il faut que je joue. Il n'a qu'a dire qu'il ne sais pas qui c'était et quoi de mieux qu'un homme cagoulé qui cherche à piquer le sac d'une jeune fille comme alibi. Après lui avoir exposé mon idée je le vois réfléchir avant d'abdiquer et d'accepter d'aller à l'hôpital avec moi. Je saute littéralement de joie et me dépêche de prendre ce qu'il nous faut. Pas le choix il va falloir y aller en bus, ce qu'y n'enchante pas mon compagnons qui fait alors la tête, mais ça ne change pas trop de d'habitude. Je crois que je vais l'appeler Grincheux comme celui des sept nains. Je rie de bon cœur toute seule.
- " Pourquoi tu rigole? Me demanda-t-il en arrivant à l'arrêt de bus.
- Tu me fait penser à un personnage de Disney. Dis-je entre deux rires.
- Oui Camille m'a dit que tu adorais Disney. Tu n'est pas un peut grande pour ça?"
Je sent limite de la condescendance dans sa voix. Mais de quoi je me mêle? Qu'est ce qu'il y a de mal à aimer Disney. Ca a bercé mon enfance et continue encore aujourd'hui. Je fronce les sourcils et dit tous simplement.
- " Il n'y a pas d'âge pour le génie. "
Durant le trajet aucun de nous deux ne parle. Gabriel fait le dur et ne montre pas qu'il a mal, mais ça ne sert à rien il est blanc comme un lingue. Une fois que nous sommes arrivé à l'hôpital, des infirmiers prennent rapidement en charge Gabriel qui leur à simplement dit qu'un mec m'avait suivie pour me voler mon sac et qu'il n'avais fait que me défendre. Ils n'ont pas posé plus de questions, c'est peut être quelque chose qui arrive souvent finalement.
Ca va faire plus d'une heure que je suis dans la salle d'attente et que personne ne me dit rien. Je commence à imaginer les pires scénarios... Et si c'était bien plus grave? Et si il y passait? Je commence à paniquer. Je cherche une personnes qui pourrais me renseigner mais personne ne veux rien me dire puisque je ne suis pas de la famille. Je suis assise et je me transforme de plus en plus en boule de nerf. J'ai le regard dans le vide. Je ressemble à Roget dans les 101 Dalmatiens, sans la pipe.
Tous ça c'est ma faute, si je n'étais pas revenu ils ne se seraient peut être pas battu. Je regarde mon téléphone et j'hésite à l'appeler mais c'est la seule personne que je connais dans cette ville et je ne veux pas inquiéter les Berges pour l'instant. Complètement terrifié, je l'appelle et prie pour qu'elle décroche.
- " Allô?
- Salut Isabelle, c'est Ophélia. Je suis désolé de t'appeler, je ne sais pas si devais, je...
- Qu'est ce qu'il se passe Ophélia? Je la sent inquiète.
- Je suis aux Urgences pour un "ami" et ça fait plus d'une heure qu'il l'on embarqué et que personne ne me donne de nouvelles, je suis en panique.
- J'arrive, je suis là dans 10 minutes. Ne bouge pas!" M'ordonna-t-elle.
Les minutes avant qu'Isabelle n'arrive furent les plus longues de ma vie. Je lui explique en détail tous ce qu'il c'est passé. Je n'ai pas de filtre, je ne sais pas si c'est parce que je suis sous le choc ou c'est parce que je lui fait confiance. Tous dans les moindres détails, de ma rencontre avec Gabriel à son arrivé à l'hôpital. Elle ne dit rien et me laisse parler. Une fois que j'ai fini de tous lui raconter nous sommes interrompue par une infirmière, qui a eu pitié de moi.
- " Votre ami vas bien, c'est tous ce que je peut vous dire."
Je la remercie et je me dit que ami est un bien grand mot.
- " Il est BG ce Gabriel?"
Sa question me surprend. Quel est le rapport? Je doit faire une tête de dix pieds de long car elle explose de rire. Devant mon incomprehension elle ajoute :
- " Un mec qui se prend des coups pour toi vaux la peine qu'on s'attarde sur lui. Alors? BG? Me demanda-t-elle avec un sourire en coin.
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Gabriel.
Любовные романыJ'étais chargée de m'occuper de son frère et de sa sœur après mes cours. J'avais une vie tranquille et qui roulait. Mais il est entré dans ma vie et y a mis le bazars. Après l'indifférence, la colère puis l'amitié,Ophélia et Gabriel vont se décou...