J'étais chargée de m'occuper de son frère et de sa sœur après mes cours. J'avais une vie tranquille et qui roulait. Mais il est entré dans ma vie et y a mis le bazars.
Après l'indifférence, la colère puis l'amitié,Ophélia et Gabriel vont se décou...
Je suis vraiment pitoyable, là planté devant ma penderie a chercher quel pull je vais mettre ce soir. J'en ai déjà trois, possible, soigneusement posés sur mon lit quand Matthieu rentre dans ma chambre.
- " Yo." Il pose son regard sur mes affaires sur le lit. "Tu sort ? Me demanda-t-il alors.
- Oui, on vas fêter les résultats d'Ophélia et d'une amie à elle. Lui dis-je en mettant un nouveau pull sur mon lit.
- Tu fait du tri dans tes affaires ou quoi? Dit-il en se moquant gentiment de moi.
- AH-AH-AH! Non je ne sais juste pas lequel choisir." Avant qu'il ne réplique je m'empresse d'ajouter. " Ne te moque surtout pas sinon je te refait le portrait.
- Mort de rire. Tu veux de l'aide plutôt?
- J'en reviens pas de ce que je vais dire mais... oui si tu veux."
Après avoir opté pour un pull noir et un jean, Matthieu et moi sommes tous bêtement assis au pied de mon lit à se raconter des blagues et des anecdotes. Mon frère et ma sœur reprennent l'école demain et j'appréhende un peut le retour de Matthieu au collège avec les événements récents. Mais je ne lui en reparle pas, je me dit que je vais attendre simplement quelques jours et voir si les choses ce sont améliorées et si ce n'est pas le cas, j'interviendrais cette fois. Ça fait maintenant cinq minutes qu'on ne parle plus mais qu'on profite, lui et moi, de cet instant entre "hommes" sans soucis et sans drame.
- " Tu m'as manqué tu sait ?"
Je me retourne vers mon petit frère et vois dans ces yeux de la tristesse. Je m'en veux tellement de pas avoir vus qu'il n'allait pas bien et qu'il avait des problèmes. Je regrette de ne pas avoir sus le protéger et le préserver de la vie.
- " Et tu vas me manquer quand tu vas repartir. Je respect ton choix et je sais vivre avec mais... mais mon frère vas me manquer. J'ai peur que la prochaine fois ce soit toi qui ne rentre pas à la maison."
J'encaisse ce que viens de me dire mon frère, même si je m'en doutais que ça n'était pas simple pour ma famille de vivre avec mon engagement au quotidien, mais de l'entendre de sa bouche me retourne intérieurement. Mon travail implique tellement de sacrifices, du plus petits aux plus grands, des inconvénients du quotidien au sacrifice ultime. Mais moi c'est mon choix, alors que ma famille doit vivre avec un choix qu'elle n'a pas fait, quelque chose qu'elle n'a jamais voulu. Et je m'en veux de leur imposer ça, de leur imposer cette peur et ces sacrifices.
Je prend mon frère dans les bras et je le sent qui pleur contre mon torse. Il ne m'avais jamais parlé de ça, je ne savais pas que ça lui pesait autant. Finalement il y a beaucoup trop de choses que j'ignore a son sujet et ça m'attriste, à quel moment je me suis éloigné de mon frère? Je n'arrive pas à le rassurer, à lui dire des choses tendres et rassurantes. Je ne veux pas lui faire des promesses que je ne pourrais pas tenir, je fini juste par lui dire:
- " Tu me manques aussi et tu vas me manquer quand je vais repartir.
- C'est bientôt?
- Dans un moi."
Je le sent se tendre dans mes bras, je souffre de le voir comme ça. Bien entendu que je n'ai pas envie de repartir, que ma famille, mes amis et Ophélia vont me manquer, mais si je ne repart pas c'est moi qui mourrai à l'intérieur. Je ne suis pas sûr que Matthieu puisse comprendre ça, mais je voudrais tant le rassurer.
- "Matthieu, je sais que ce n'est pas simple, je me rend compte que toi et moi on c'est un peut éloigné et je veux vraiment y remédier. Il nous reste un moi ensemble et quand je serai de nouveau en mission, on se promet de s'écrire. Je serais toujours là, même si je ne suis pas avec toi ici, ton grand frère sera toujours là pour toi, pour parler de tous, pour résoudre des problèmes de cœur, de famille ou encore amicaux. Je serais là Matthieu, peut importe ou je me trouve sur la terre. "
J'ai l'estomac noué et le cœur serré. Il me regarde et me souri. Il faut qu'on vive avec et qu'on arrive à surmonter ça, mais cette fois-ci je devrais aussi dire au revoir à Ophélia et je sent mon cœur se serrer une fois de plus dans ma poitrine.
- "Ah vous êtes là, je vous cherchez." Nous dit notre mère à l'entrée de ma chambre. " Petit Barbecue chez tante Amélia ce soir, on ne rentrera pas trad car ils ont école demain." Dit-elle en me regardant.
- Pas possible maman, Gab' à rencard."
Je foudroie mon frère du regard, je vais avoir droit à un interrogatoire maintenant. Même si ma mère n'est pas dupe et qu'elle se doute qu'il y a quelque chose entre moi et Ophélia, je n'est pas spécialement envie d'épiloguer sur le sujet avec elle.
- Oh. Tu sort?
- Oui, on vas fêter la fin de l'année et la réussite d'Ophélia et d'une de ces amiesaux examens, avec son frère et Max. Ce n'est pas un rancard. " Je m'empresse de rajouter.
Je vois ma mère sourire mais ne dit rien de plus, je les aime mais qu'est ce qu'il peuvent être embêtant par fois.
- " Très bien tu prend tes clefs, moi je vais chez Amélia avec Matthieu et Camille. Félicites la de ma part, ok?
- Oui moi aussi." Rajoute Matthieu en se levant pour sortir de ma chambre.
J'aurait bien aimé finir notre conversation avec Matthieu mais les choses en on décidé autrement, et je vois ce dernier quitter ma chambre suivie de ma mère. Je me retrouve alors seul, assis au pied de mon lit perdu dans mes pensés quand je reçois un message de Maxime.
Je suis devant chez toi dans 20 minutes.
Merde! Je ne suis pas prêt. Je sort de ma léthargie et me prépare. C'est exactement vingt minutes plus tard que je vois la voiture de Max' se garer devant chez moi. Je prend mes clefs, mon porte feuilles, ma veste et rejoint Max' à l'extérieur. Une fois à l'intérieur de son 4x4, je vois mon ami sourire.
- " Pourquoi tu souri comme ça?
- Monsieur c'est fait beau à ce que je vois?! "
Il rigole de plus belle et passe la première, je fini par rire avec lui et lui tape l'épaule. Il se sont passé le mot a ce que je vois, pensais-je. Sur la route, on ne parle pas, la musique de la radio local tourne depuis qu'on est partie. Je profite d'un moment sans conflit avec mon ami retrouvé. Maxime doit ressentir la même chose que moi, car ce dernier tape doucement le rythme de la musique sur le volant, souri et admire le paysage tous en conduisant.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
L'ambiance est détendu et apaisante, je suis tellement content qu'avec Maxime on soit de nouveau ami. Alors oui c'est fragile, mais on est réellement sur la bonne voie. Finalement en ce moment les choses vont mieux et j'ai comme l'impression que j'arrive a voir la lumière au bout du tunnel.