Je monte les escaliers comme une folle, montant les marches deux a deux. J'ai du mal à mettre ma clef dans la serrure, mes mains tremblent et mon sang bat à tous rompre dans mes tempes. J'arrive enfin à tourner la clef dans la serrure et je m'engouffre dans mon petit studio et ferme la porte brutalement. Je me laisse glisser le long de ma port d'entrée, ramène mes genoux au niveau de ma poitrine et enfouit ma tête dans mes jambes pour étouffer mes sanglots. Je pleure et pleure, je n'arrive pas à croire que je lui ai dit ça. J'espère que ça ne vas pas empirer ou pire imaginez qu'on me vire. J'ai besoin de ce boulot, je me paye mes études toute seule, mes parents n'en n'ont pas les moyens. Pourquoi je n'ai pas fermé ma bouche!
Au bout de quelques minutes, je me lève part à la douche pour me coucher, demain je n'ai pas de cours je vais pouvoir bosser mes cours à la BU avant d'aller m'occuper des enfants, en espérant qu'on ai encore besoin de moi. Une fois prêtes pour me coucher, un carton, sous mon lit, attire mon attention. J'hésite quelques secondes puis finalement je me penche et le tire de sous mon lit. Je m'assois par terre et l'ouvre. C'est tous mes souvenirs de Lycée et Collège, pourquoi l'ouvrir aujourd'hui après toutes ces années. Peut-être parce que ma journée a était pourrie alors autant qu'elle le soit jusqu'au bout! J'attrape les livrets de fin d'années où je n'avais personnes à qui le faire signer. Je retrouve le livre que je lisait en boucle à cette époque. les photos de classes ou les gens se battaient pour ne pas s'asseoir à coté de moi. En fait les choses n'ont pas vraiment changé aujourd'hui. Alors oui les gens de m'évite pas et ne parle plus dans mon dos mais je suis quand même la fille bizarre que personne n'invite au soirée ou avec qui on ne veux pas travailler à la BU. Lorsque j'allais travailler chez Berges, c'était ma soupape et Gabriel me la prise. C'est plus fort que moi je me remet à pleurer.
J'essaye d'arrêter, ca ne changera rien et j'ai assez pleuré pour aujourd'hui. Alors je renifle le plus élégamment que possible, range tous dans le carton, le pousse sous le lit et me glisse dans mes draps. Je me met sur le coté et regarde par la fenêtre de mon lit. La lune est belle et ronde. Je repense à ce que j'ai dit à Matthieu un jour plutôt: il y a des choses plus belles et plus intéressantes en dehors du collège . La vie continue même si elle est douloureuse de temps en temps. Je ferme les yeux pour de bon et gagne peut à peut le monde des rêves.
Il est 6 h 30 quand mon réveil sonne. Je me prépare pour aller bosser, je n'oublie pas ma pompe à vélo pour pouvoir regonfler ma roue avant. Je vérifie une dernière fois que j'ai tous ce dont j'ai besoin, que toutes mes fenêtres soient bien fermées, que mon lit soit fait. Tous semble en ordre, je met alors mon sac sur mon épaule et sort de mon studio.
Aujourd'hui il fait beau, nous avons un beau ciel bleu cela fait du bien même si cela rhyme avec froid en cette période. Ma playlist DISNEY tourne en boucle depuis que je me suis levée. Ca semble être une bonne journée, mon bus passe à l'heure et en plus il y a peut de personne dedans, je peut trouver une place assise sans culpabiliser de la prendre à quelqu'un qui en a vraiment besoin. Durant tous le trajet je réfléchis à un programme de révision pour les autres examens, pour compenser mon crash du dernier. Il vas falloir que je bûche pour avoir le moins de point à rattraper.
Une fois arrivée à la fac, je marche énergiquement vers la BU, je veux être dans les premiers pour avoir une bonne place, je n'arrive pas si tôt pour avoir une place pourrie. La fac est presque vide aujourd'hui, bon nombres d'étudiants sont en vacances ou en examens. Le campus est alors encore plus grand et impressionnant que lorsqu'il est remplie d'étudiant indisciplinés. Plus je me rapproche de l'entrée principale, dernière étape avant la BU qui se trouve juste à droite, je crois reconnaître quelqu'un. Ne me dite pas que c'est vraiment lui. Mais plus je me rapproche de l'entrée plus j'en suis sûr, Gabriel est là, adossé au mur à toiser le peut d'étudiant qu'il croise.
Il croise mon regard au moment où je décide que je vais aller bosser ailleurs. C'est mort je suis démasquée et la Bibliothèque ouvre ces portes dans dix minutes. Je vais devoir lui parler et en plus je vais être en retard à la Bibliothèque. Il se détache du mur et s'approche de moi. Je suis partagée entre l'envie de prendre mes jambes à mon coup et de lui exprimer toute ma colère. Lorsqu'il arrive à ma hauteur je ne sais pas quoi faire mais je suis décidée à parler en premier pour lui montrer que je contrôle la situation, mais il me devance.
- " Salut.
- Qu'est ce que tu fait ici ?!"
Il est en train de gâcher ma superbe journée qui avait si bien commencé. Je jure que quelqu'un m'en veux quelque part.
- "J'aurais voulue parler avec toi"
J'hausse un sourcil et le regarde en biais. Il rajoute alors:
- " S'il te plaît."
C'est déjà mieux mais mon vieux aujourd'hui c'est moi qui mène la danse. On est aller à ton rythme trop longtemps.
- " Je n'ai pas envie de te parler. Je t'ai dit tous ce que j'avais à te dire hier soir. Je ne parle pas plus avec des connards dans ton genre! J'en ai assez rencontré dans ma vie pour savoir que ça ne vaut pas la peine de perdre son temps avec! Alors maintenant si tu veux bien me laisser passer, j'ai un examen à rattraper, que j'ai planté en beauté grâce à toi."
Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je le bouscule pour pourvoir me rendre à la BU en temp et en heure.
Je ne peut resister à l'envie de me retourner pour voir sa tête et elle est magique. En fait il ma refait ma journée. Je me sent puissante même si pour beaucoup de gens c'est une victoire de canard, pour moi, ce que j'ai fait aujourd'hui c'est grand!
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Gabriel.
RomanceJ'étais chargée de m'occuper de son frère et de sa sœur après mes cours. J'avais une vie tranquille et qui roulait. Mais il est entré dans ma vie et y a mis le bazars. Après l'indifférence, la colère puis l'amitié,Ophélia et Gabriel vont se décou...