Chapitre 7

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Le calme s'installa peu à peu. Michael venait d'éteindre la télévision et coulissa la porte de sa chambre pour y entrer et dormir. J'attendis bien quinze minutes, le temps qu'il soit sur son lit pour quitter calmement la mienne et me positionner devant sa porte que j'ouvrirai, en restant sur le côté. Avant cette étape, je pris le soin d'enfiler une robe de chambre blanche, et je détachai mes cheveux.

Par la suite, je me positionnai face à l'ouverture de sa porte, la tête basse, les cheveux en bataille devant mon visage en déambulant de droite à gauche. Faisant noir, il ne pouvait raisonner et conclure que c'était moi, surtout après le film qu'il venait de voir... J'allais lui donner la plus grosse frousse de sa vie, et j'en étais ravie.

Je relevai légèrement les yeux pour le voir, et comme j'espérais, ce dernier me regardait, insistant. Il était crispé, et n'osait bouger ou hurler. C'était hilarant, mais je me retins de rire pour que mon plan fonctionne entièrement.

Il cria d'une voix aiguë, et s'emprisonna sous sa couette. Je profitai de la situation pour retourner rapidement dans ma chambre. J'enlevai en vitesse ma robe de chambre et je rattachai mes cheveux en queue de cheval.

À fond dans mon rôle, je revins vers lui, faisant mine que son cri de fillette m'avait réveillée. « Pourquoi t'as crié ?! » lui demandai-je, faussement exaspérée, en allumant sa lumière.

Il était toujours sous sa couverture, et à l'entente de ma voix, il sortit lentement sa tête de celle-ci. Je pouvais simplement apercevoir ses yeux qui me regardaient terrorisés. J'avais les bras croisés, attendant son explication que je connaissais déjà. Je devais me torturer mentalement pour ne pas rire, me mordant la lèvre intérieure.

« Tu vas pas me croire mais... Une... Une personne était devant ma porte, je pense que c'était un fantôme et... – ... Oui c'est ça, allez, rendors-toi Jackson »

Je jouais la comédie à merveille, j'étais fière de moi. J'allais repartir quand Michael me supplia de ne pas le laisser seul. Je revins sur mes pas, amusée. « Tu faisais le malin, mais ce film t'est monté à la tête... À tel point que tu veux qu'un monstre reste auprès de toi parce que tu as peur »

Se rappelant de notre conversation de tout à l'heure, il baissa la tête, cherchant un moyen de me faire rester. « Mais je rigolais, tu le sais très bien... Et là, c'est vraiment ce qu'il s'est passé. Je te dis que ma porte s'est ouverte toute seule, et ensuite, une fille revenant de je-ne-sais-où était positionnée devant !!! » paniqua-t-il à nouveau. « T'es malade... »

« Putain, tu me crois pas en plus ?! Pourquoi je mentirais sur ça, hein ? » s'énerva-t-il. « Je ne dis pas que tu mens, mais que ton cerveau l'a imaginée » Il souffla, exaspéré face à ma méfiance.

Je suppose que je devais lui dire que c'était moi, parce que sachant qu'il n'avait pas dormi hier, il me serait impardonnable de savoir qu'il ne dormira encore une fois pas à cause de moi. « Bon ça va je déconne, c'était moi »

Il fronça les sourcils, ne comprenant pas où je voulais en venir. « Ne pas me croire, c'est une chose, essayer de me rassurer en mentant, c'en est une autre » se fâcha-t-il. « Je te dis que c'est moi. Je me suis vengée par rapport à ce que tu as dit pendant qu'on dîner. Viens voir si tu ne me crois pas »

Il se leva de son lit peu convaincu, me suivant dans ma chambre. Je lui montrai alors la robe blanche posée sur mon lit. Je sentis par la suite des yeux se poser lourdement sur moi.

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant