Chapitre 59

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« Désolé, c'est interdit au public » me stoppa un homme du personnel. « Je suis la femme de Michael Jackson. Je dois lui donner ça » me présentai-je en tenant Hurry du mieux que je le pouvais. « Je peux avoir une preuve, si ça ne vous dérange pas ? » demanda timidement le jeune garçon. « Non, je comprends. »

Je fouillai dans ma poche pour en extirper mon portefeuille et trouvai une photo de nous trois, lui prouvant que je le connaissais bien. « D'accord, il doit être dans le studio 18, à l'heure qu'il est. Bâtiment B, qui se trouve sur votre gauche juste là » m'indiqua l'homme. « Merci beaucoup ! »

Je poussai la porte lourde du bâtiment, déterminée, et pénétrai dans un studio digne de ce que je m'imaginais. Des câbles un peu partout, des caméras, un décor, des lumières, des acteurs, des techniciens, et coordonnant tout, Michael qui avait mis des lunettes de soleil pour cacher ses cernes.

« Hey, mamzelle, pas de public, ici ! » m'interpella un homme. Presque tout le monde se tourna inévitablement vers moi, dont Michael. « Laisse, Jo' » grogna-t-il. Mains dans les poches, il se traîna jusqu'à moi. « Hm ? »

Je lui tendis son carnet qu'il attrapa en fronçant les sourcils. « T'avais oublié ça. Mais me remercie pas, c'est pas la peine, je sais que t'as pas envie, de toute manière. » J'allais repartir quand il me retint par le poignet. « Merci beaucoup, mon cœur. » On se fixa longuement, avant qu'il ne poursuive : « Et aussi, pardon pour mon comportement ce matin et hier soir. »

Je le regardai un instant sans rien dire, lui aussi. « J'attends que tu fasses de même » déclara-t-il sérieux. « Faire quoi... ? J'ai r... » Il soupira, exaspéré, en levant ses yeux en l'air. « Bon ok... Excuse-moi. T'avais raison » cédai-je en soupirant, sincèrement désolée. « Toi aussi. On avait tous les deux un peu raison » sourit-il timidement.

« Viens là » m'ouvrit-il ses bras. Il nous serra toutes les deux contre lui. Je me sentais soulagée de m'être réconciliée avec lui. Même les plus courtes disputes m'étaient insupportables...

« Si tu savais comme j'ai mal dormi cette nuit... » rit-il. « Je crois savoir » gloussai-je à mon tour. Il s'écarta un peu pour m'embrasser un instant, jusqu'à ce que des raclements de gorge se fassent entendre derrière.

Ils ricanaient tous alors que Michael tout comme moi nous détachions l'un de l'autre, mal à l'aise. « Vous voulez pas rester un peu ? » me proposa-t-il. J'haussai les épaules, et il sourit en prenant la relève du bébé et m'attrapant la main pour me tirer jusqu'à l'équipe technique.

« Ma femme, ma fille » nous présenta-t-il. « On peut reprendre » sourit-il. Toujours en portant sa fille, il alla donner des conseils aux acteurs pendant que j'observais les décors, sagement derrière la caméra. « Bah dis donc, heureusement que vous êtes arrivées parce qu'il faisait la tronche depuis ce matin, en plus d'être arrivé en retard » gloussa un homme, probablement un technicien. Je souris en l'observant bercer sa fille tout en poursuivant son travail.

On rentra à la maison, le sourire aux lèvres. En sortant de la voiture, il prit ma main pour enlacer ses doigts avec les miens, et me lança un faible rictus, tout en se dirigeant vers la maison. En entrant, je déposai Hurry sur son lit puisqu'elle s'était endormie pendant le trajet.

Il était à peine huit heure, et je devais encore préparer le repas, quand Michael posa sa main sur ma taille et finit par l'entourer pour me tirer vers lui. « Ce soir, tu ne fais rien » me souffla-t-il, proche de mes lèvres.

Mon cœur battit la chamade, parce que ça m'avait paru une éternité depuis qu'il ne m'avait pas parlé et pris de cette manière. Il m'embrassa lentement et passionnément, avant de chuchoter une nouvelle chose : « Hurry dort, je compte en profiter. »

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant