Chapitre 13

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La journée passait difficilement, je n'en pouvais plus. Je ne dormais que très peu, et j'avais besoin de sommeil pour éviter mes migraines. Parce que oui, j'en avais souvent. Ça avait beau n'être que rien d'un point de vue médical, c'était fatiguant dans la vie de tous les jours. Je faisais le maximum pour ne pas succomber à cela, soit, m'allonger et ne rien faire jusqu'au lendemain pour passer cette douleur, mais ça empirait quand je ne dormais pas assez.

J'avais ma tête posée sur ma main, tentant en vain de faire dissiper cette souffrance, mais malheureusement, Grey s'incrusta en face de moi avec son déjeuner fait maison. « Salut Shamone ! Ça va ? » J'hochai la tête et retournai à ma nourriture.

Michael était avec Alicia, en train de manger avec elle en rigolant, et Lou n'était apparemment pas là. « J'suis désolé pour samedi... Mes potes sont chiants parfois. C'est dommage de ne pas être restée » dit-il, peiné. « Michael était pas bien, on a dû rentrer » répondis-je sans être dans la conversation. « D'ailleurs, Michael passe tout son temps avec Alicia, il devrait faire plus attention à sa copine » ajouta-t-il dégouté.

J'avais juste besoin de m'allonger pour faire passer ce mal, mais nous n'étions qu'en début d'après-midi, et la journée sera longue, car je devrai en plus de cela travailler jusque dix heure du soir.

Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vu plus tôt que Michael m'avait rejointe, et avait posé son bras autour de mes épaules. « Coucou ma chérie » lança-t-il dragueur. « Grey » dit-il méchamment. « Salut Michael » répondit-il à son tour d'un ton professionnel.

Ce dernier embrassa ma joue en disant : « Tu ne vas pas bien mon coeur ? – Si. » J'avais envie de le tuer sur place. Je savais qu'il jouait la comédie pour m'éviter de me trimballer Grey, mais d'un autre côté, je sentais que ça l'amusait de l'humilier. « Bon j'vous laisse les tourtereaux » lança Grey en se levant, exaspéré.

Michael suivit son déplacement, et quand il était assez loin pour ne plus nous voir, il me lâcha, sourire aux lèvres. « Bon allez, sérieusement, t'as quoi ? » demanda-t-il inquiet. « Migraine » avouai-je, fatiguée. « Ça t'arrive souvent, ça ? – Oui, une fois par semaine environ. Mais ça passera demain » relativisai-je. « Tu veux un médicament ? » me proposa-t-il en fouillant dans son sac. « Nan, ça n'arrange jamais rien. Et de toute façon, j'ai horreur des médicaments » Il haussa les épaules, ne pouvant rien faire d'autre.

« Bon, va falloir que je te laisse, j'ai cours. Si ça va pas du tout, préviens-moi. De toute manière on se retrouve ce soir » déclara-t-il en se levant. « Euh... Michael ? – Oui ? – La prochaine fois... T'es pas obligé d'aller si loin... » Je ne le regardais pas, trop occupée à tenter de canaliser ma douleur, mais je le sentais attraper son sac et hausser les épaules. « Moi j'aime bien, c'est marrant » affirma-t-il en souriant.

Ma migraine s'était un peu dissipée, même si un légère douleur me restait. J'étais rentrée à la même heure que tous les jours, après avoir rangé la bibliothèque en rapidité et avoir accouru au supermarché, encore plus épuisée et mal en point qu'habituellement.

« Toujours pas mieux ? – Hm... Pas trop... – Bon écoute, mange un truc vite fait et lave-toi en vitesse. Va te coucher le plus tôt possible, tant pis pour tes révisions, tu les feras plus tard. – Mais... – Discute pas, c'est plus possible là » me coupa-t-il, sérieux.

J'hésitai longuement, mais finis par céder, rappelée à l'ordre par cette douleur atroce. Mais une fois prête à dormir, je ne parvenais pas à tomber dans les bras de Morphée, à cause et toujours de cette abominable migraine.

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