Chapitre 26

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« Bon voilà, tout est prêt. – T'as vérifié sous le lit ? – Ouaip. – Dans la commode ? – Aussi. – Bon on peut y aller alors » approuvai-je. « Attends, on a oublié un truc ! » me stoppa Michael. « De quoi ? » Il se pencha pour m'embrasser les lèvres longuement. « On peut y'aller ! » s'excita-t-il en trottinant hors de la chambre. Un véritable enfant...

On rendit la clé de la chambre et on posa nos valises dans la soute à bagages du car. On fit nos adieux au continent africain, regardant le paysage défiler à travers la fenêtre. Michael avait passé son bras autour de mes épaules et j'avais posé ma tête contre lui, alors que nous nous rendions à l'aéroport.

Juste avant d'arriver, le chef de projet fit un court discours récapitulant ce que nous avions fait, combien de personnes nous avions aidé, nous remerciant tous pour avoir participé à ce projet et pour avoir aidé à donner le sourire à ceux qui en avaient besoin. Puis nous l'avons applaudi et c'est sur la bonne humeur et la nostalgie que nous étions montés dans l'avion.

Lorsque l'avion avait atterri à Los Angeles, nous avions d'abord récupéré nos valises, puis nous nous étions préparés à partir.

« Hum... Shamone, Michael... ? » nous interpella timidement Chad. On se retourna vers lui et lui fit signe que nous l'écoutions. « C'était vraiment sympa de vous avoir rencontrés... Vous êtes vraiment de supers personnes... Je pense qu'on se reverra très bientôt, donc... Bah au revoir... » sourit-il tristement.

Je lui rendis son sourire et forçai Michael à faire de même avec un simple regard. Puis après un petit signe de main, il s'éloigna de nous. « T'as entendu ça ? » m'engouai-je. « J'en ai bien peur, il a dit qu'on se reverrait... » soupira Michael. « T'es bête ou t'es bête ?! Ça veut dire qu'il va se réconcilier avec Alicia ! » m'écriai-je. « J't'ai déjà dit mille fois de pas me traiter de bête ! » s'énerva-t-il réellement.

« Roh... Mais j'ai pas l'choix, tu fais exprès de ne pas comprendre... – Si je fais exprès, c'est que je ne suis pas bête, andouille ! – Tu m'as dit andouille, j'ai aussi l'droit d'me vexer comme toi ? – Andouille c'est mignon, bête c'est grossier » se vexa-t-il en se détachant de moi. « De toute façon, j'vois pas pourquoi il s'excuse dix ans après. Le mal a été fait »

Je soupirai, car visiblement, il n'avait pas l'intention de le comprendre. « Oh je sais c'que tu vas m'dire, t'embête pas. Faut savoir pardonner, blah blah blah. Et j'suis totalement d'accord m... – Bien, si t'es d'accord, tant mieux » le coupai-je en ouvrant la portière. « Putain je t'aime pas » réalisa-il sérieusement en se posant sur le siège passager. « D'accord » rétorquai-je comme à un enfant qui ne voulait rien comprendre.

On fit la route en silence, Michael ne daignait pas parler, et c'en était de même pour moi. Il s'enferma directement dans sa chambre à peine avait-il ouvert la porte d'entrée. J'allai aussi dans la mienne pour vider ma valise. Demain, j'allais reprendre les cours et le travail, ce qui me démotiva complètement. Il restait plus que le montage à faire pour pouvoir rendre notre reportage, mais on s'en occupera ce week-end car je n'en avais tout de suite pas le courage.

Mes affaires étaient enfin rangées dans mon armoire, alors, je me permis de m'écrouler sur mon lit le moment de quelques minutes. Je levai le bras pour admirer un instant mes bracelets. Plus je les regardais, plus je les trouvais magnifique. Sans oublier ce parfum merveilleux, à présent posé sur ma table de nuit.

Après avoir repris des forces, je me levai pour prendre une douche quand j'entendis au même moment Michael s'y enfermer. Alors, je passai mon temps à peaufiner mes rangements en aménageant mon bureau, ou en faisant mon sac pour demain...

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant