Chapitre 57

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« Alors, Hurry et moi avons de supers cadeaux ! Je pense que tu ne pourras pas la surpasser » plaisantai-je, en prenant une bouchée de mon repas. « Hum... Un super cadeau d'Hurry ? Je meurs d'envie de le voir ! » s'exclama-t-il, tout autant amusé que moi.

Elle avait à peine neuf mois, mais elle comprenait déjà bien ce qu'on lui disait. En effet, elle répondit par un rire, en levant les bras en l'air. Michael se releva, afin de déposer son assiette dans l'évier. « Donne ma princesse ! » Il la prit dans ses bras sous ses petits rires, et il alluma son ordinateur et les haut-parleurs afin de propager de la musique, suite à quoi elle tapa dans ses mains.

Je finis à mon tour mon repas, et le déposai dans l'évier pour les rejoindre sur le canapé. Il posa son bras autour de mon épaule, étant affalé sur le dossier du fauteuil. « J'vous aime tellement. »

On passa la soirée tous les trois, puis, on décida d'aller se coucher vers minuit, Hurry dormait depuis déjà trois heures. Le soir même, après m'être posée sur le lit, je remarquai que j'avais oublié de remplir une feuille importante. « Mince ! » m'exclamai-je alors que Michael était sur moi, en train d'embrasser mon cou.

Il releva sa tête, presque autant alarmé que moi. « Qu'est-ce qu'il s'passe ?! – J'ai oublié de remplir un papier pour demain... » soupirai-je. « Alors c'est à ça que tu penses quand j'te fais ce genre de choses ? » s'exaspéra-t-il en se levant, coupé de toute envie.

Je me relevai tout de même, me posant sur la chaise du bureau de la chambre. Je pris ma paire de lunettes qui était dans mon sac à main pour la poser sur mon nez, et y voir plus clair. « Tu portes des lunettes...? » posa-t-il, confus. « Depuis quand ? – Depuis le début. Je mets simplement des lentilles » expliquai-je d'un ton évident, en haussant les épaules. « Et pourquoi j'suis pas au courant de ça ? – Parce que tu ne me l'as jamais demandé... »

Je l'entendis gigoter un peu sur le lit, avant qu'il ne reprenne : « Et y'a d'autres choses dont je suis pas au courant, parce que "je te l'ai jamais demandé" ? » m'imita-t-il, d'un ton toujours autant impassible. « Je sais pas. »

Je me levai de ma chaise, reposai mes lunettes et le rejoins dans le lit, sous la couverture. Il se colla alors à moi, enfouissant sa tête dans mon cou, et entourant ma taille grâce à ses deux bras.

Comme pour me faire pardonner, je me retournai afin de lui faire face et de l'embrasser comme il se doit.

« On devrait habiter dans une énorme maison, avec des tas de chambres pour la famille et les amis, une salle de jeux pour Hurry, un bureau chacun, une énorme cuisine, et on n'aurait même pas à essayer de cuisiner, parce qu'on aurait une domestique qui s'en occuperait, et elle sera aussi baby-sitter pour Hurry... » rêva Michael, les bras derrière la tête.

Je me redressai pour poser le dos de ma main contre son front, l'air inquiète. « Pas de fièvre... » constatai-je en fronçant les sourcils. Je lui fis tourner la tête pour vérifier dans son oreille. « Tu as toujours ton cerveau... » remarquai-je. Je lui ouvrai la bouche et regardai à l'intérieur. « Y'a quelqu'un ? » tentai-je. « Non, tu n'es pas possédé. Comment ça se fait que tu délires à ce point alors... ? » le taquinai-je.

Il pouffa et me poussa de lui pour inverser les rôles et me bloquer sous lui. « J'délire pas, je rêve, j'imagine et j'espère » bouda-t-il avant de m'embrasser. « Moi j'rêve d'un sapin de Noël qu'on décorerait tous les trois... – Message reçu ! »

Michael avait finalement réussi à faire entrer un sapin pendant qu'Hurry m'accompagnait pour chercher les décorations. « On dit qu'on met ces trois guirlandes-là, et... toutes les boules blanches et dorées » décidai-je. « Laquelle tu veux mettre en premier, princesse ? » m'accroupis-je devant ma fille. Elle tendit ses bras vers la boule que je tenais dans ma main gauche, et ce n'est qu'en me relevant que je remarquai que Michael se mordait la lèvre. « Quoi ? – Tu lui as parlé en français » sourit-il de toutes ses dents.

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant