Action ! [TERMINÉE]

Chapitre 54

Elle avait déjà quatre mois, Arthur et Laura étaient partis de chez nous il y a quelques mois déjà. Michael était à une réunion d'affaires, et je me retrouvais une fois de plus seule avec Hurry. Cette dernière commençait à faire des nuits complètes, ce qui était un point positif pour nous deux. « Alors mon bébé, comment ça va ? » Je parlais comme une imbécile...

Elle me regarda, et sourit en me voyant sourire. Je la posai sur mon lit, et elle se mit aussitôt sur le ventre, relevant sa tête. J'attrapai un jeu sonore, et enclenchai les sons, qu'elle écouta attentivement, comme à son habitude. Elle rit aux sons, et tentait de prendre le jouer, que je ne lui donnai pas sans surveillance, de peur qu'elle se fasse mal avec.

J'entendis d'en haut la porte d'entrée claquer, et la voix de mon mari qui annonça : « Chérie, je suis là ! » Je pris alors Hurry dans mes bras et descendis les marches des escaliers en lui disant, encore d'une voix enfantine : « On va voir papa ? » Elle posa sa main sur ma tête, amusée.

« Coucou chéri » répondis-je, une fois face à lui. En voyant sa fille, son sourire se fit plus grand encore, et il ouvrit les bras. Je la lui donnai, et pris son manteau en cuir qu'il avait posé sur le fauteuil, pour l'accrocher à son emplacement respectif, soit, sur le porte-manteau de l'entrée. « Ma chérie, ça te dit d'aller au restaurant ? – Avec Hurry ? » m'étonnai-je, un peu embêtée. « Bien sûr que non, rien que tous les deux, en amoureux. Ça fait longtemps qu'on n'a pas passé de temps rien que tous les deux » m'expliqua-t-il, jouant avec la concerné qui avait posé sa main sur sa bouche.

« Mais Hurry... ? – J'ai tout prévu, quelqu'un va la garder. » Je fronçai les sourcils, n'approuvant pas ses dires. « Comment ça "quelqu'un" ? Je ne la laisserai pas à un in... – Shhh... » me coupa-t-il en se rapprochant de moi. « J'ai tout prévu. »

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« Quoi ?! » s'étions-nous exclamés en même temps, Randy et moi. Ce dernier venait d'avoir 21 ans, et était parti à Los Angeles pour sa maturité. Et quand Michael l'a appris, il l'a appelé pour lui demander de venir. Mais seulement, il n'a pas précisé que c'était pour garder Hurry.

« Allez Randy, s'te plait. J'te payerai. – Mais j'm'en fous de ton argent, j'suis pas ici pour jouer les baby-sitters ! » s'exclama son frère, mécontent. « Dommage... J'avais quelqu'un à te présenter » soupira son frère, d'un air compréhensif. « Présenter... ? – Oui, une belle fille qui m'a dit qu'elle te trouvait beau etcétéra... Fin bref, peu importe maintenant ! » ricana-t-il légèrement.

Il allait fermer la porte d'entrée, quand Randy la retint, intrigué par ses aveux : « Attends, t'as bien dit "belle fille" qui me trouve beau ? – Bah, oui... Enfin c'est comme ça qu'elle t'a décrit... » haussa-t-il les épaules. « Elle a aussi dit "drôle" et "talentueux"... Mais pourquoi, ça t'intéresse ? » fronça-t-il les sourcils, jouant l'innocent.

À peine avait-il fini sa phrase que son petit frère était déjà rentré chez nous, à la recherche d'Hurry. « Hurry ? Où te caches-tu ma p'tite ? Viens voir tonton » s'exclama-t-il, surexcité. « Ah, t'as changé d'avis ? »

Je secouai Michael, essayant de lui faire prendre conscience. « Tu peux pas faire garder notre fille à ton petit frère ! T'es complètement fou ! Il saura pas s'en occuper ! » marmonnai-je, pendant que Randy montait les escaliers. « Mais si, t'en fais pas » rit-il légèrement. « J'te promets que Randy sait très bien s'occuper des bébés, je l'ai déjà vu faire » me rassura-t-il avec son éternel sourire charmeur.

Je finis par accepter, mais avant de partir, je rappelai bien à Randy mes quelques réglementations : « Tu fais bien attention ! Elle commence à bouger sur le lit, donc ne la laisse pas seule dessus ! Aussi, si sa couche est sale, tu la changes sans discuter ! Oh et j'oub... » Je n'eus le temps de finir ma phrase car Michael m'avait déjà tirée à l'extérieur, et avait fermé la porte d'entrée.