« Alors ? » se précipita-t-il vers moi.
J'étais rentrée depuis quelques minutes déjà, et je m'étais rapidement affalée sur le canapé afin de décompresser et lire un livre tranquillement. Je n'avais pas les enfants à garder, puisque leur mère m'a téléphonée pour dire qu'elle n'avait pas besoin de moi pour aujourd'hui. Entre autre, j'étais intérieurement sereine et heureuse, excepté le fait que mon frère et mon cousin restaient constamment dans ma tête, m'empêchant un bonheur complet.
« De quoi ? » posai-je, intriguée. Il se rapprocha davantage de moi et s'assit à côté du fauteuil pour être à ma hauteur. « Mes cours. Tu te souviens ? » me posa-t-il, taquin. « Quels cours ? » m'irritai-je, hâtive. « Mes cours de langue » pouffa-t-il. « Tu dois m'apprendre à embrasser correctement. » Il haussa les sourcils à plusieurs reprises, dragueur.
Je ne pus m'empêcher de laisser échapper un petit rire, hilare. « Je plaisante pas. Tu me l'as dit, tu le fais » se vexa-t-il légèrement. Il prit brutalement mon livre pour le poser sur le côté et s'allongea directement sur moi sans que j'aie le temps de protester quoi que ce soit. « Alors, comment on fait ? » demanda-t-il la voix rauque.
« Bonne question » gâchai-je son plan. Il souffla, impatient. Puis, il rapprocha ses lèvres des miennes, toujours sur moi, et posa ses deux mains sur mes hanches pour les caresser. Sa douceur me fit flamber, et automatiquement, je l'embrassai en retour, apaisée. « Finalement, c'est peut-être moi qui devrais te donner des cours » souffla-t-il près de mon visage, taquin.
Je levai les yeux au ciel et tournai la tête, boudeuse. Michael en profita pour me donner quelques bisous dans le cou qui me donnèrent la chair de poule. Je voulais lui dire d'arrêter, mais je n'osais pas.
« J'ai faim » dis-je finalement. « Dis toute suite que je t'embête » se vexa Michael. « Non, c'est juste que j'ai faim. – Quand on aime, on ne mange pas. – C'est pas ça le proverbe » pouffai-je. Je le poussai pour me relever et il finit avachi sur le canapé.
« Tu veux manger quoi ? » m'intéressai-je alors qu'il me regardait m'en aller depuis le canapé. Il décida de ne rien dire, tout en souriant. « Waw, super mature. – Waw, super mature » répéta-t-il.
J'haussai les sourcils et me dirigeai vers la cuisine pour faire sortir de quoi faire des pâtes. « Une pizza » me lança-t-il. « Hein ? – J'veux manger une pizza » déclara-t-il. « T'es sérieux ? Pourquoi tu me réponds pile quand je commence à préparer des pâtes ? – Pourquoi tu tournes la tête pile quand je t'embrasse ? » rétorqua-t-il. « Tais-toi et commande les pizzas. »
Il se leva pour attraper son téléphone et faire la commande, puis m'approcha alors que j'avais mis ma tête dans mes bras pour me reposer un peu sur le bar. « Qu'est-ce que t'as ? » posa-t-il doucement en me massant, debout derrière moi. « Rien. Fatiguée. – J't'ai vexée ? – Oui. Mais pas que » dis-je simplement d'une voix étouffée par mon bras.
Il se pencha vers ma joue et l'embrassa. « Pardon de t'avoir vexée, dans ce cas. Et si tu veux mon avis, tu ferais mieux de te reposer ailleurs que sur le bar, tu vas finir par avoir un torticolis ou je-ne-sais-quoi encore » me conseilla-t-il.
Je me redressai, épuisée, et allai m'avachir sur les poufs. « J'peux me mettre avec toi ou t'as décidé de me faire la tête pour de bon ? – Viens » affirmai-je. Il vint donc se coller à moi et se mit à me caresser les cheveux.
J'étais en train de penser à autre chose, à vrai dire. La manière dont j'allais lui demander l'argent... Je ne pouvais pas le lui dire comme ça, je devais demander plus, et je n'avais plus aucune excuse. Ma vie était pitoyable...
Mes yeux s'embuèrent, laissant par la suite place aux larmes. Michael le remarqua bien vite, puisqu'il me demanda d'une voix triste : « Pourquoi tu pleures tout le temps en ce moment ? T'es malheureuse avec moi... ? »
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Action ! [TERMINÉE]
FanfictionUn changement de dernière minute, et voilà que tout est chamboulé. Alors que Shamone pensait avoir une vie déjà assez particulière, voilà que celle-ci le devient mille fois plus. Entre complications, expériences, et cinéma, elle n'a plus qu'à bien s...