Chapitre 33

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Je me réveillai une nouvelle fois aux côtés de Michael, qui était, pour changer, collé à moi. Le réveil retentissait tellement fort que j'en avais mal au crâne. Je le stoppai afin de me lever et me préparer mais Michael me serra plus fort contre lui. « J'veux pas » me souffla-t-il endormi. « On est bien là, tous les deux. »

Je soupirai, car c'était toujours la même histoire avec lui. « Lâche-moi Michael » répétai-je comme si ça en devenait une habitude. Après plusieurs insistances, il me laissa enfin, et il se leva après moi.

Prêts, on alla à l'université. « J'ai une heure de trou, vers onze heure » expliquai-je en conduisant. « Y'a des chanceuses à ce que je vois... » jalousa-t-il. Je rigolai légèrement, taquine.

Arrivés, j'allai de mon côté, et lui du sien. À onze heure, je me dirigeais vers la bibliothèque quand je rencontrai Michael dans les couloirs vides. Il s'arrêta nettement en me voyant. « Salut toi » haussa-t-il les sourcils, bêtement. « Tu peux me rendre un service, s'te plait ? » me précipita Michael.

« Ça dépend, c'est quoi ? » l'embêtai-je, amusée. Après avoir regardé les alentours, il me plaqua contre le mur pour poser ses lèvres sur les miennes, puis les retira difficilement. « Déjà ça... » chuchota-t-il proche de mon visage. Il me r-embrassa une seconde fois, avant de stopper son action une bonne fois pour toute. « Et aussi, c'est possible que t'ailles chercher au studio une feuille ? Elle est sur la table du salon, j'en ai vraiment besoin dans deux heures. Moi, là, j'peux pas, j'ai cours... » m'expliqua-t-il ennuyé.

« Ok, pas de problème » me détachai-je de lui. « Merci, t'es la meilleure » me lança-t-il un clin d'œil. Je m'éloignai directement de lui pour me dépêcher.

Alors que je me menais vers ma voiture, ce fut avec surprise, anxiété, et tous les mots négatifs que je vis... Mon frère et mon cousin ?! Je pensais halluciner, j'espérais rêver... Ils étaient là, dans la rue juste en face. Ils devaient probablement se douter que j'étudiais ici... Je voulais mourir sur le champ, parce qu'après tout, s'ils me voyaient, ils me tueront après m'avoir battue.

Mon coeur battit tellement fort que je pensais qu'il allait sortir de mon corps, il était tant douloureux... Je me cachai derrière une lignée de voiture, tentant en vain de partir discrètement sans qu'ils ne me voient. Mais la chance, étant peu présente, ne me permit pas de réussir mon coup, puisque comme par hasard, ils regardaient en ma direction.

Je ne pouvais pas courir, parce que j'aurais l'air suspecte, et de toute manière, ils allaient m'attraper. Alors, doucement, je m'avançai vers eux, l'air innocente. « Bon... » Je ne pus terminer ma phrase que je me pris une grosse claque par Yann, mon frère.

Automatiquement, je baissai la tête, honteuse. « On va te tuer ! On t'appelle depuis des jours, tu réponds pas. Tu t'prends pour qui ?! » Je reçus une nouvelle fois une claque, et très vite, mon cousin me claqua violemment au mur pour m'étrangler.

Je suffoquais, je n'arrivais plus à respirer, c'était insupportable. « T'es qu'une pute » lança-t-il. Alors que je croyais mourir, il desserra sa main en apercevant le collier sur mon cou. « C'est quoi ça ?! » gueula-t-il. « Viens voir Yann, un collier en argent. Il a du coûter cher. C'est de qui ?! »

Je ne pouvais pas leur dire que c'était mon copain qui me l'avait offert. Je ne pouvais pas leur dire que c'était un garçon qui me l'avait offert. Je pouvais encore moins dire que c'était mon colocataire garçon qui me l'avait offert. « C'est quoi ?! Réponds ! – C'est... Un ami » avouai-je. « Un ami hein ? Donc tu fréquentes des mecs ? Grosse pute » rajouta-t-il.

J'avais mal au cou après qu'il m'ait étranglée. J'avais du mal à avaler, respirer, et ça me lançait. Je voulais pleurer, mais je retenais mes larmes, ça m'aurait coûté cher. « Pourquoi il t'a offert ça ? T'es avec lui ?! – Non... C'est juste un ami » bredouillai-je timidement. « T'as pas honte ?! » Pour le coup, je me repris une baffe, plus forte qu'auparavant.

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant