Chapitre 17

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Nous étions rentrés depuis un jour déjà, et Michael n'avait pas souri une seule fois... Un Michael triste m'était encore méconnu, quand on dit que tout est possible... « Tu veux sortir ? » lui proposai-je. « Nan, dehors y'a trop de monde » haussa-t-il les épaules. « Et... ? » tentai-je de connaitre son point de vue. « Ça va se bousculer un peu partout pour les retardataires de cadeaux » expliqua-t-il, neutre.

« Bon, moi j'sors » décidai-je en mettant mes chaussures. Il ne répondit rien, alors, je quittai la maison pour rejoindre ma voiture et partir en ville. J'avais un peu d'argent de poche, et je devais absolument lui offrir un cadeau pour Noël afin de le remercier pour tout ce qu'il avait fait pour moi.

J'arpentais les magasins, ne trouvant rien qui pourrait lui faire plaisir. J'étais désespérée, je ne savais pas ce qu'il pouvait aimer, et encore moins ce qu'il pouvait détester. Alors, je me fiais à mon instinct, mais en vain. Rien n'était intéressant dans tous les magasins que j'avais fait, soit, cinq. Jusqu'à ce qu'un petit présent me tapa l'oeil. C'était le cadeau idéal pour Michael.

Je m'approchai de celui-ci et le pris directement pour l'acheter, d'autant plus qu'il avait une très grande promotion. « Quatre-vingt dollars s'il vous plaît » Je tendis l'argent et le rangeai précieusement dans mon sac.

En revenant au studio, avec un sac de course en plus, j'eus la surprise de ne pas voir Michael. Cela me faisait plaisir de savoir qu'il avait décidé de prendre l'air et d'oublier sa confrontation avec son paternel.

J'aérai le studio, je rangeai les courses et fis un peu le ménage pour attendre son retour. La porte s'ouvrit vers six heure du soir sur Alicia et Michael qui portaient des sacs.

Pendant tout ce temps, il était sorti avec elle alors qu'il ne voulait pas le faire avec moi... Je les ignorai après avoir dit vaguement bonjour à son amie, rentrant dans ma chambre pour m'isoler et rester sur mon téléphone. Je pouvais les entendre rigoler de bon coeur malgré mes écouteurs, ce qui me poussait à augmenter le volume de ma musique.

C'est quelques heures plus tard qu'elle partit enfin, ce qui le fit entrer dans ma chambre après avoir toqué. « Alicia est partie, donc tu viens me voir. C'est gentil de penser à moi trois heures après » dis-je sans le regarder. « T'es mignonne » rigola-t-il d'une façon incontrôlable. « Et en quel honneur ?! » posai-je sur la défensive. « Ta jalousie te rend mignonne » détailla-t-il, toujours aussi amusé. Du moins, il avait un sourire différent que les autres fois, peut-être la veille de Noël qui le rendait heureux... ?

« Viens avec moi dans le salon » me força-t-il. Il me tira sans que je ne puisse contester et je remarquai l'ambiance de Noël qui y régnait. Enfin, il avait seulement mis de la musique sur ce thème et avait mis une espèce de mini père Noël mécanisé sur la table. « C'est quoi ça ?! » paniquai-je. « Chais pas, j'l'ai trouvé mignon, donc j'l'ai pris » m'avoua Michael. « Il va falloir qu'on revoit ce qu'est mignon. En attendant cache-moi ça dans une armoire fermée à double tour avant qu'il ne vienne hanter mes cauchemars » lui ordonnai-je.

Il pouffa mais m'écouta et alla ranger le père Noël dans sa chambre. « 'Scuse, je sais pas trop comment faut préparer Noël... J'l'ai jamais réellement fêté, en fait... » admit-il la tête basse. « Sérieux ? Pourquoi ? – Hm... Disons que ça fait pas vraiment partie de la religion de mes parents... – Bon bah tant mieux, alors ! Comme ça j'vais te montrer comment on fait ! Mais je vais t'avouer un truc, généralement, les gens achètent un sapin au lieu d'un père Noël digne de film d'horreur. C'est Noël pas Halloween. »

Il rit de bon cœur et m'assura qu'il allait le prendre en note pour Noël prochain. Puis il s'installa sur le canapé et fit je-ne-sais-quoi sur son ordinateur en fredonnant la chanson qui passait dans ses enceintes.

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant