Chapitre 55

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« Je dois aller à New York, pour le boulot, Mike... » lui expliquai-je en donnant le sein à Hurry. « Combien de temps ? » se désola-t-il. « Quatre jours. Tu vas y arriver ? – Mais Sham', je vais pas pouvoir m'occuper d'elle, la journée. Il faut trouver quelqu'un ! – Pas d'inconnue. Hors de question » refusai-je. « Lou ? – Elle est en voyage en amoureux avec Chad, Mike. – Alicia ? – Chez ses parents. – Randy, c'est mort... Janet est chez La Toya cette semaine, elles pourront se débrouiller, non ? Et puis c'est juste pour la journée, je reviens le soir ! »

Je regardais Hurry avaler rapidement le lait en réfléchissant. « C'est d'accord. – Parfait, je proposerai à Janet de venir la journée » sourit-il. Il se posa à côté de moi et embrassa ma joue. « Mais tu vas me manquer pendant quatre jours... – Je t'appellerai, et puis je te laisserai des instructions. – Je sais quand même comment m'occuper de ma fille ! – Oui, mais c'est rapport au lait en poudre, tu te souviens ? »

Il afficha une mine désespérée et posa ses yeux sur Hurry. « Va doucement, ma belle, tu vas t'étouffer ! » la mis-je en garde en la sentant téter rapidement. Je tentai de la faire aller plus doucement mais elle se jetait dessus à chaque fois que j'essayais de lui retirer mon sein pour lui laisser le temps d'avaler.

Michael rit et caressa sa petite joue avant de l'embrasser. « Je veux qu'elle reste comme ça toute sa vie. Pourquoi ça doit grandir, les enfants ? » soupira Michael. « C'est comme ça. Je t'avais prévenu » haussai-je les épaules.

Elle se mit soudainement à toussoter et je la redressai pour tapoter légèrement son dos. « J't'avais bien dit d'aller doucement ! » Michael la fixa avec les sourcils froncés, puis se leva. « Bon je m'en charge, Sham'. Tu devrais aller changer de t-shirt, en attendant, parce qu'elle a un peu vomi sur ton épaule » pouffa-t-il en la prenant dans ses bras.

Je montai me changer et en redescendant, je vis qu'elle s'était endormie sur lui. « C'est comme les vieux : dès qu'ils ont mangé, pouf ! dodo » ricana-t-il. « Tu vas pas la mettre dans son berceau ? – Non, je crois qu'elle a besoin de câlins, là. Heureusement que son papa est là » gloussa-t-il.

Il embrassa le haut de son crâne et lui frotta le dos, admirant la beauté de ce bébé. « Je crois que je l'aime autant que toi » rit-il. « J'espère bien ! »

Je vins me mettre derrière eux, m'appuyant sur le dossier du fauteuil. « Moi aussi j'vous aime tous les deux pareil. – Instant émotion, câlin familial ! » déclara Michael avec une voix stupide. Il me tira de manière à ce que je me retrouve sur l'une de ses jambes, l'autre côté étant occupé par Hurry. Il nous serra toutes les deux contre lui et je fis de même, bien que très attentive à ma fille. « Doucement, on va l'étouffer ! » rigolai-je. « On va l'étouffer d'amour ! Youpi ! » plaisanta-t-il.

« Regarde, tu l'as réveillée. » Elle avait ouvert les yeux, toujours contre son père, et nous regardait innocemment. Michael la couvrit de bisous et elle sourit avant de lâcher un petit rire de bébé.

Je tenais dans mes bras ma famille, et c'était l'une des premières fois que je le réalisais. J'étais si fière d'avoir réussi à en fonder une aussi belle...

Hurry jouait avec la lèvre de Michael qui faisait semblant de lui mordre le doigt pour qu'elle rigole de plus belle. Elle s'était redressée, manquant tout de même un peu d'équilibre, et c'est pourquoi j'avais mis ma main dans son dos pour l'aider à se tenir droite. « Faut que j'aille faire à manger... – Non ! Pas tout de suite ! Je veux profiter de tenir les deux femmes de ma vie dans mes bras encore un peu ! » me retint Michael en bombant la lèvre.

Je cédai, surtout parce que je voulais moi aussi rester avec eux. Je riais, amusée de voir à quel point Hurry était fascinée de voir la taille de sa main par rapport à celle de Michael sur laquelle elle avait collé sa paume.

Action ! [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant