POUR LE BIEN DES AUTRES

Chapitre 31

Je suis toujours chez moi par terre, Nicolas me dévisage d'un regard menaçant. Je ne sais clairement pas ce qui peut se passer, mais rien de bon, ça c'est sûr. Il se rapproche de moi, tandis que moi j'essaye de me relever pour tente de me défendre. Mais voilà qu'il me donne un coup de pied qui me fait rester à terre.

Nicolas : Tu crois que tu vas aller où comme ça ?
Moi : Nicolas, s'il te plait.. Ne me fais rien..
Nicolas : Oh mais je vais rien te faire, c'est plutôt toi qui va me faire quelque chose.. Hein ! Comme au bon vieux temps, entre frères et sœurs..
Moi : C'est fini tout ça, je ne ferai plus rien, plus jam..

Et je me suis pris une énorme gifle, tellement forte que ma tête recogne par terre. Je suis complètement abasourdi, et je commence à être étourdi. Je vois qu'il repart vers la porte d'entrée, je ne cherche pas à comprendre et prends mon portable par terre à côté de moi pour appeler n'importe qui qui pourrait m'aider. Je n'ai même pas le temps d'aller plus loin, qu'un pied vient écraser mon portable.

Je ne sais vraiment pas si je vais pouvoir me sortir de là.. Il est devenu fou ! Il me prends le bras, et me relevé d'une telle force qu'il me fait si mal.

Nicolas : Allez viens, on va s'installer dans le canapé, ce sera mieux.
Moi : Non ! Nicolas, tu n'auras rien de moi ! Tu peux toujours me taper, me tuer, mais tu ne m'auras plus, c'est fini !

Et là je me reprends une gifle qui me fait basculer par terre encore une fois. Puis il me donne des coups de pieds. Je l'ai énervé comme pas possible. Je le sais. Mais croyez-moi. Jamais je n'aurais recommencé ce que j'ai pu déjà faire étant toute jeune.

Nicolas : Tu m'as laissé tout seul pendant toutes ces années ! Tu l'as dit à maman ! Tu m'as trahi ! Tu le sais ça. On s'aimait tellement ! Tu as tout cassé ! Tu mérites de crever pour m'avoir laissé tout seul comme ça.
Moi : S'il te plait.. Arrête ! Tu es mon frère, penses à maman.. à Elise, à papa..
Nicolas : Je n'en ai rien à foutre !
Moi : Tu détruis toute la famille !

Et là il se mets sur moi et me donne carrément un coup de poing dans la tête. Puis il se met à crier.

Nicolas : C'est toi qui a tout détruit. Tu es partie !

Et là il me redonne un coup de poing d'une force que je disparais aussi vite...

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J'entends des voix, que je ne distingue pas trop... il y a ma mère... et quelqu'un que je ne connais pas ? Si! Cette voix d'homme me dit quelque chose.. mais c'est vague.. 
Je n'arrive pas à reconnaître ce qu'il peut se dire... Je crois que je me rendors.. 

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Mes yeux sont ouverts. D'un coup. Tout remonte à la surface. Mon frère. J'avais 10 ans. Puis tout à l'heure il m'a tapé. Puis j'ai perdu connaissance. Mon frère ? Non.. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je regarde alors autour de moi.. je suis branché de partout là.. là je panique, clairement. Jusqu'à ce que je vois ma mère en train de dormir à côté de moi !

Moi : Maman ! Maman !

Elle se réveille peu à peu jusqu'à sursauter et me sauter dans les bras lorsqu'elle s'aperçoit que je suis réveillée.

Elisabeth : Oh ma chérie ! J'ai tellement eu peur mon dieu si tu savais !
Moi : Maman..

Je n'ai aucun mot qui me vienne. Les larmes coulent.. Je revois enfin ma mère, elle m'a tellement manqué.

Moi : Tu m'a manqué maman !
Elisabeth : Toi aussi tu nous as manqué !
Moi : Nous ?
Elisabeth : Il y a tout le monde qui est là pour toi ma chérie, on est enfin réuni !
Moi : Non non.. NON !

Je me mets à crier. L'idée que Nicolas, soit là me fait terriblement peur.

Moi : Maman je veux pas le voir ! S'il te plait !
Elisabeth : Mais de qui parles-tu ?
Moi : Tu sais très bien de qui je veux parler ! Celui qui a fait que je me retrouve à l'hopital !
Elisabeth : Ma chérie.. tu ne le verras plus. On ne le verra plus. C'est fini. Nicolas est parti..
Moi : Parti ?

Je vois qu'elle commence à pleurer. Et ensuite la porte s'ouvre sur mon père ? Mon père !

Moi : Papa !

Je me remets à pleurer comme pas possible.

Patrick : Oh, tu m'as tellement manqué !
Moi : Oh toi aussi ! Je suis tellement désolé d'être parti si vite sans ne jamais t'avoir rien dit..
Patrick : On ne va pas en reparler Bébé.. C'est fini..

J'esquisse un léger sourire « Bébé », je retrouve mon surnom. Ca me remplit de joie d'un coup, mais j'ai l'impression que ce n'est pas que pour ça.. J'ai l'impression qu'il manque quelque chose..

Moi : Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je me rappelle seulement de Nicolas chez moi, qu'il s'en ai pris à moi et après plus rien..
Patrick (avec les larmes aux yeux) : On a bien faillit te perdre tu sais, sans ce garçon qui est venu te sauver.. Je crois que ..
Moi : Mais maman, tu as dis que Nicolas était parti... ça veut dire quoi ça ?
Patrick : Il a mis fin à ses jours Bébé..

Vous n'allez certainement pas le comprendre, ou alors si.. mais un poids énorme s'en est aller de moi. Et je pleure comme si ma tête s'était vidé de tous les problèmes.. Malgré que certaines choses m'échappent..

Moi : Papa, je suis désolé si je ne t'ai jamais rien dit... je ne voulais pas détruire..
Patrick (me coupant la parole) : Je ne t'en veux pas tu sais, si j'avais su dès le début.. Je serais devenu fou moi-même.. Je crois même que j'aurais été capable de le tuer et ça même si il s'agit de mon fils.
Moi : Je ne pensais pas qu'on en arriverait là..
Patrick : Tu sais je suis tellement content que tu te sois réveillé là... Je ne pense à rien d'autre qu'à toi et ta santé ! J'ai hâte qu'on rentre !
Moi : Mais .. on est où là ?

C'est vrai qu'avec toutes ces émotions, j'ai complètement perdu la notion du temps et mes repères..

Elisabeth : On est à Rouen ma chérie, On voulait que tu sois plus près de nous, on ne savait pas quand..
Moi (lui coupant la parole) : Mais attends, on est quel jour ?!
Elisabeth : Tu.. on est le 20 juillet...
Moi : Quoi ?! Mais et le boulot ? Et .. j'ai été inconsciente tout ce temps ?!

... : M'en parle pas c'était tellement long !

Et là je vois mes sœurs arriver, ce qui me redonne tout de suite la larme à l'œil mais j'ai tout de suite un gigantesque sourire. Nous sommes réunis. J'ai retrouvé enfin ma famille, après tout ce temps..