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Je ne m'arrêtai pas de pleurer. Je n'avais jamais été aussi détruite de toute ma vie. Je m'enfouis dans les bras de Syria.

- Et après qu'il ai fait son discourt qu'est ce que tu as dis ?

- J'ai.... Je lui ai dis...

Cela faisais dix minutes que j'essayai de répondre à cette question. Je pris une grande inspiration et je crachai le morceau.

- Je lui ai dis "je vais être clair avec toi. Je ne suis pas heureuse ici, donc je ne reviendrai pas". Et je suis partie.

Je sentis que Syria eu un coup de colère mais elle se reprit tout de suite. Elle me serra plus fort.

- D'accord, si c'est ce que tu ressens vraiment, ce n'est pas grave. Au moins c'est clair.

- MAIS JE SAIS PAS CE QUE JE RESSENS ! JE SAIS MÊME PAS SI J'AVAIS VRAIMENT ENVIE DE NE PLUS LUI PARLER. Mais de toute façon maintenant c'est trop tard.

Je m'effondrai. J'étais la personne la plus horrible de ce monde. Je me souvenais chaque mot qu'il avait prononcé. Il n'avait jamais eu autant besoin de moi, qu'en cet instant. Et j'étais partie. Je l'avais trahi, je m'étais aussi trahi moi même. Je savais que je m'en voudrais toute ma vie. Qu'est ce qui m'avait prit de dire ça ? C'était la dernière fois de ma vie que je le voyais, et cette fois c'était certain.

- Tu veux retourner lui parler pour t'excuser ?

Si je disais oui, il y avait une chance pour que tout rentre dans l'ordre, que j'aille m'excuser, que l'on reste en contact. Mais mon déménagement et notre distance ne risquerait-elle pas de nous éloignés ? Cela pourrait-être encore plus dangereux en plus.

- Non, je ne veux plus jamais le voir.

J'en avais marre. Moi non plus je n'en pouvais plus. Dans quelques années je ne penserai même plus à lui. Tout irait bien. Oui, j'avais mal aujourd'hui mais plus tard ça ira. Mais est-ce que tout ira bien pour lui ? Il semblait être tellement détruit. Il a faillis faire un malaise en français car je lui manquais. Il n'avait jamais autant pleurer de sa vie devant moi.

Est ce que j'étais si importante pour lui qu'il le prétendait ? Quel était le mieux pour tout le monde ? Je n'en savais rien. Je ne savais plus rien du tout. J'avais juste envie de mourir.

- Sigrid, tu sais je ne pense pas que tu sois une mauvaise personne. Tu as vu comment il t'a d'écrit ? Au final c'était nous qui nous trompions. Toi tu as fais tout ce qu'il fallait.

- c'est pas vrai. J'aurais du... QUEL ETAIT LE MIEUX À FAIRE ?

- soit tu revenais vers lui, soit tu le rembarait comme tu l'as fais. Je ne pense pas qu'il y ai de meilleur méthode. Les deux mènent à des chemins différents c'est juste ça.

Je tentais de me calmer un peu. Syria plaisanta :

- tu aurais aussi pu l'embrasser.

Je ris en même temps d'un sanglot. Puis je m'essuyais les joues. Syria s'éloigna doucement de moi.

- je te ramène à la maison ?

J'hochai la tête et me levai à mon tour. Je bu un verre d'eau et mit mes chaussures. J'entrai dans la voiture qui démarra juste après. Ça y est je partais définitivement loin de tout cela. Cette fois c'était fini. Orlan, le parc, les embrouilles, non. Tout était fini.

Plus jamais je ne le verrais. Plus jamais je n'entendrai sa voix. Non, cette fois c'était complètement terminé. Je fermai les yeux quand on passait la limite de la ville.

AveugleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant