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Bon d'accord. J'avais délirée. J'avais 40 de fièvre et j'étais coincée sous ma couette. Orlan, dieu merci, était partie au collège avant d'avoir pu me recroiser. Par contre Syria était là elle.

- j'ai toujours rêvé de ce moment !

- La ferme.

- c'était très mignon ! Même si au départ on comprenait pas ce que tu disais, tes deux derniers mots étaient clairs !

- LA FERME !!!

- Olala ! Tu lui as dis je t'aime ! Ça c'est une belle déclaration d'Am-

Ahhh si elle ose dire ce mot je vais faire une crise cardiaque.

- D'AMITIÉ !! Pas d'amour. D'AMITIÉ !!

- ma petite sœur devient enfin grande ! Elle à déclarer sa flamme à un garçon je suis si fière.

- bon dis moi comment il a réagit au lieu de dire des conneries.

- Ca t'intéresse maintenant ?

Le sourire sur le visage de Syria était une raison valable pour mon suicide ! Nan mais c'est un talent d'avoir un sourire aussi exaspérant.

- je veux juste savoir comment il a réagit ! Répond !

- il semblait étonné. Et puis il a rougit et il est allé se coucher très vite. Moi je dis que tu as tes chances.

- bon ça va, il a pas l'air de l'avoir prit sérieusement.

- OH NAAN ! COMMENCE PAS !! Bon alors tu te met en couple quand avec lui ?

- ET TOI C'EST QUAND QUE TU RAMÈNE UN HOMME À LA MAISON ?!!!

Je vis Syria rougir et je profitais sur ma lancée. De plus j'avais déjà remarqué le feeling entre Syria et notre prof de math.

- il est canon monsieur Mills hein ?

- Daniel ? Euuuh...

- oh tu l'appelle par son prénom c'est mignon !

- c'est un collègue !!!!

- j'ai entendu une rumeur comme quoi les élèves auraient vu deux profs s'embrasser dans la salle des pro-

- HÉ MAIS J'AI COURS MOI ! À PLUUUUS !

Je vis ma sœur partir en courant de la chambre.. alors cette légende était vraie. Alalah c'est kawaii tout ça. Mais bon, au fond je savais bien que ce que j'avais dis hier était véridique.

Oui en effet c'était la vérité. Mais il était trop tôt pour me l'avouer. Nous étions vendredi, demain il repartira. Ces semaines sont passées trop vite. Je me re-sentais mal maintenant.

Je mis un temps fou à m'endormir. J'avais hâte qu'Orlan revienne. Je me demandai ce qu'il était en train de faire... Je regardai l'heure : 10 heure. C'était la récré. Ce qui signifiait que Zéphyr était en train de... Et dire qu'ils étaient amis avant. Ça me dégoûte.

Est ce que Orlan se sent mal en ce moment ? Car je suis sûre de ce qu'il se passe. Là il est en train de se faire insulter, provoquer. Tout ce qu'il va faire c'est de taire, baisser la tête. Et puis quand il rentrera il me dira que la journée c'est bien passé avec un sourire.

Il a l'habitude. C'est ça qui est horrible. J'avais soudainement envie de parler à Zéphyr sérieusement. Mais cette envie se dissipa un fraction de seconde plus tard. Pouf, évaporé.

***

Le bruit de la porte d'entrée m'alerta. Je me redressai, Orlan et Syria entrèrent dans ma chambre.

- C'est bon t'es pas morte ?!, s'écria ma sœur.

- nan c'est bon.

- Nickel ! À plus !

Elle réparti immédiatement, me laissant seul avec Orlan dans une ambiance extrêmement bizarre. Hum, oui, hier... J'ETAIS MALADE CA COMPTE PAS !!!

- tu as passé une bonne journée ?

- oui, Zéphyr a prit tes cours. Elle risque de venir tout à l'heure.

- mince... Tu...

- j'irai au parc.

Je souris et lui pris la main pour le faire s'assoir sur mon lit.

- il y a eu du nouveau au collège ?

- non, comme d'habitude... Ah si. Il va y avoir un nouveau.

- ah oui ? Lundi ?

Il hocha la tête puis répéta ce qu'il avait entendu.

- il vient de Toulouse, et il a déménagé pour sa sœur jumelle qui est autiste... Elle va aller dans le collège spécialisée pas très loin.

- ah d'accord. J'espère qu'il est sympa.

- oui...

Orlan stressait car il avait peur que ce nouvel élève soit méchant envers lui comme les autres. Tiens cela m'etonnait que j'arrive à lire ça. Normalement je ne sais pas du tout ce qu'il pense.

- tu sais, peut être qu'il va devenir notre ami. Après tout t'as de la chance avec les nouveaux.

- je pense pas...

- bah moi je suis bien venue vers toi !

- mais toi tu es unique.

Je souris, c'était cute ça. Mais je ressentais son stress intense. Il avait déjà peur du nouveau sans le connaître.

- et puis... Pour qu'il devienne notre ami il faudrait déjà qu'il sache que nous sommes ami tout les deux.

Mon sang se figea. Je sentais un reproche dans la voix d'Orlan. Oui il me reprochait clairement de ne rien faire. Je regardais son visage essayant de déceler quelque-chose. Mais seul l'impassibilité d'un mur s'offrit à moi.

- hum, enfin, on verra bien comment est le nouveau !, Rajoutai-je rapidement.

AveugleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant