55 (fin)

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Voici la fin de mon histoire 😄 merci beaucoup de l'avoir lu ! (Je suis pas faire pour les longs discours 😂) mais juste, le premier chapitre de ma nouvelle histoire arrivera lundi 💖 j'espère que vous la lirez (le titre c'est "identité")
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Je savais que mes parents me cherchaient mais je ne voulais pas qu'ils me trouvent. Ils ne connaissaient pas l'existence de ce parc abandonné, presque tout le temps vide. Ce parc qui avait vu les meilleurs moments de ma vie. Je me posai beaucoup de questions, notamment pourquoi il neigeait en plein mois d'août, pourquoi est-ce que l'image du cadavre de mon ami ne voulait pas sortir de mon esprit ou encore pourquoi la vie tenait tant à me blesser.

Un bruit, le premier que j'avais entendu en l'espace de ces cinq dernières heures, me sortis de ma torpeur. Une toute petite boule de poil blanche courrait vers moi en évitant les petites mottes de neiges éparpillées au sol. Il se mit au pied de l'arbre et gratta la terre en poussant des miaulement plaintifs. Je mis quelques minutes à retrouver l'usage de la voix.

- Il n'est pas là.

Neige se tourna vers moi et elle commença à me mordiller le tee-shirt comme pour me questionner. Il fallait que je lui explique où son maître était. Mais moi-même je n'étais pas sûr d'avoir assez digéré l'information pour le dire tout haut.

- Il ne reviendra pas.

Comme si elle s'en doutait déjà, Neige posa sa tête par terre et ferma les yeux en se recroquevillant sur elle-même. C'était intelligent un chat. Quelques souvenirs de la veille me revenaient. Akihiko qui m'avait hurlé dessus, Syria qui n'avait jamais autant pleuré devant moi, l'hôpital, les ambulances, la route, le corps, la mort. Il s'était ouvert les veines. J'avais voulu fuir le bruit et l'agitation, alors je me suis rendu à l'endroit le plus silencieux possible. Il faut dire que maintenant qu'il manquait un élément à cet endroit, il était difficile de trouver un endroit plus calme.

- Neige, reviens !

Une voix familière venait de briser ce silence mortel. Celle qui m'avait annoncé la pire des nouvelles. La jeune fille aux longs cheveux blonds entra dans le parc et arqua les sourcils en me voyant. Puis Zéphyr avança et prit Neige dans ses bras.

- On s'inquiétait. On avait peur que tu sois partis définitivement, annonça-t-elle au chat avant de se tourner vers moi, j'ai dis à tes parents que je les préviendrais quand tu rentreras Sigrid.

J'hochai la tête. Etrangement sa présence m'apaisait. Avec elle je sentais que je n'étais pas la seule à ressentir ce que je ressentais. Nous avons toutes les deux été ses meilleurs amies à un moment donné. Alors on pouvait se comprendre.

- Je te laisse alors, je récupérai juste Neige.

Je ne voulais pas qu'elle s'en aille. Je suis le genre de fille qui ne supporte pas la solitude quand je vais mal. Mais je n'avais pas réussi à trouver de réconfort dans Syria ou mes parents alors je m'étais isolée sans penser à Zéphyr. Je remarquai qu'elle portait sur son épaule un sac de sport noir.

- Qu'est-ce que c'est ?, dis en pointant le sac du menton.

- Des anciennes affaires à... qui lui appartenaient. Et aussi des souvenirs de primaire, j'avais tout laissé chez moi.

- Je peux voir ?

Elle hocha la tête et vint s'assoir tout près de moi. Elle avait l'air heureuse d'avoir retrouvé ses affaires. Elle ouvrit le sac et je regardai dedans. Elle prit d'abord un manuel de piano.

- Ca c'était quand il apprenait le piano. Il t'a déjà joué un morceau ?

- Oui, j'étais allée chez lui.

- Il joue... Il jouait très bien.

Puis elle prit une brosse et une poupée.

- Bon ça c'était à moi. Mais c'était toujours lui qui me coiffait ou qui gardait ma poupée quand j'avais peur de la perdre.

AveugleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant