Je lui ai vraiment dis "la mort de tes parents est pas grave". Je lui ai vraiment dis ça. Genre vraiment ? Non j'ai pas dis ça... Si j'ai dis ça. Je voulais aller le voir.- je sors.
- ok, rentre avant 20 heure. Je te jure que tu le regretteras sinon.
Je me mis à rire avec ma mère et je sortis. J'allai à l'endroit habituel plus assurée, mais dès que je vis mon ami. Mon cœur s'accéléra. Je m'assis à côté de lui sans parler. Il sourit mais paraissait gêné. Oh non il m'en voulait.
- c'est... C'est bien toi ?
- ah euh oui !
- ok merci. (Il sourit) nan mais parce que j'avais un doute. Je crois que Zéphyr a mit trop de parfum, tu as pris son odeur maintenant.
C'est à ce moment précis que je me rendit compte que j'adorais vraiment beaucoup Orlan. Il ne se souciait pas de ce que je pouvais dire, ou alors il ne me le disait pas.
- mmm...
- qu'est ce qu'il y a ?
Je l'aimais beaucoup trop. Rien que sa façon d'être là maintenant. Jamais énervé, toujours gentil et compréhensif. Avec une joie de vivre, timide, mais quand même de la joie de vivre.
- je veux un câlin !
Je l'enlacai sans attendre de réponse. Il ne bougea même pas.
- pourquoi cette envie de câlin soudaine ?
- parce que je t'aime bien et que je fais des câlins à ceux que j'aime bien !
Je posai ma tête sur son épaule et me colla contre lui.
- en plus à cause de toi j'ai stressé !
- pourquoi donc ?
- parce que dans un manga le personnage principal a faillit mourir !
- et c'est ma faute ?
- évidement !
Il secoua la tête.
- tu change jamais dis donc.
- ah bon ? Je suis comment ?
- complètement folle... De manga particulièrement.
- mais c'est la vie les mangaaaas ! Et sinon je suis comment ?
- tu es vraiment gentille. Même si des fois ça marche pas trop (son sourire s'élargit)
- qu'est ce que tu veux dire ?
- disons que tu as tendance à perdre tes moyens.
Il parlait d'hier. Je me sentis rougir, mais il avait raison.
- tu rougis la non ?
- quoi ?! Pourquoi ?!
- calme toi, c'est juste que ton cœur bat plus vite. J'essaye juste de savoir ce que tu pense là.
- ah ok, désolé.
- tu sais tu n'es pas obligé de démarrer au quart de tour à chaque fois que je dis quelque chose. Je t'en voudrais pas même si tu dis des bêtises.
Il m'invitait clairement à lui parler. C'est vrai que en ce moment j'avais envie de lui dire ce que je ressentais.
- mais moi... J'ai peur de te faire du mal. Je veux pas être comme les autres gens du collège.
- jamais je ne te considérerait comme eux. Et puis même si un jour c'était le cas, sache que tout le monde peut se racheter. Il ne faut pas... Pas culpabiliser.
- et là tu m'en veux ? Car hier je t'ai quand même dis que "la mort de tes parents n'est pas grave".
- moi je ne t'en veux pas. Mais je sais que d'autres gens se seraient énervé. Comme il y en a d'autres qui auraient été d'accord avec toi. Mais moi je m'en fiche de ce que tu peux dire. Même si...
- oui ?
- je veux être honnête avec toi. Alors sur le coup hier j'ai été un peu vexé. Mais c'est bon, j'ai compris que tu ne voulais pas dire ça.
Ça y est il disait enfin ce qu'il pensait. J'étais soulagée de savoir qu'il m'en voulait un peu, cela prouvait qu'il était quand même humain. L'émotion était trop grande et je me mis à pleurer. J'avais plein de sentiments étrange en moi, je ne savais même pas si je pleurais positivement ou négativement.
- oh non, pleurs pas. Désolé !
Je me collai encore plus contre lui. C'est bon, il était bien réel.
- c'est pas ce que je voulais dire Sigrid...
- chuis triste pour toi. En plus tu pleurs même pas, c'est pas juste. On dirait que tu pleurs jamais !
- ça sert à rien de pleurer.
Je me reculai et le regardai en face.
- normalement ça sert à être moins triste après.
- j'ai pas besoin de ça pour être heureux, conclue-t-il avec un sourire très convaincant.