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- TU ES DEVENU L'AMIE DE CETTE...

- Du calme. On est pas redevenu amis. Disons que l'on s'est juste pardonné.

- Mais... et... et ces quatre ans ?! Tu peux pas tout pardonner comme ça ! T'ES TROP GENTIL !

Orlan soupira et commença son explication.

- il y a une raison. Ce que je t'ai raconté à l'infirmerie à propos de Zéphyr. C'était pas toute la vérité.

- c'est pas possible tu sais pas mentir.

- j'ai pas réellement menti. J'avais juste oublié un détail.

- oublié ?

Orlan soupira pour la deuxième fois et dit d'un air penaud :

- je sais pas si tu vas me croire ou pas. Mais je te jure que j'avais vraiment oublié, je ne sais pas pourquoi. Pourtant c'était important j'aurais du m'en souvenir. En tout cas ce qu'il s'est passé c'est que au moment de la mort de mes parents, Zéphyr voulait venir chez moi pour prendre de mes nouvelles. Tout les jours elle essayait de me parler mais je refusais. Et puis, un jour je me suis mis en colère contre elle et je lui ai dis un truc comme "j'ai pas besoin de ton amitié. Tu n'as qu'à me détester comme mes parents le faisaient"...

J'avais vraiment du mal à imaginer la scène. Orlan en colère ? Contre Zéphyr en plus ? Huuuum nan.

- t'es sur que c'est pas Zéphyr qui t'as fais croire que cette scène s'est passé alors qu'elle la inventé ?

- non. Maintenant qu'elle m'en a reparlé je m'en souviens à peu près. Et maintenant que je pense à ça, je me souviens très peu des jours qui avaient précédés l'accident.

- c'est normal. C'est ton cerveau qui te fait oublier les moments trop sombres.

Il hocha la tête puis remonta ses lunettes.

- bref... Du coup Zéphyr l'a mal prit... Elle m'a dit qu'elle avait été très en colère contre moi. Tu sais nous n'étions que des enfants. C'est à ce moment là qu'elle m'a dit ces choses au parc alors que moi je l'avais pardonné. En fait nous n'étions pas en colère au mêmes moments. Ça nous a tout les deux blessé. Alors nous n'étions plus amis.

- elle aurait pas du s'énerver contre toi après ! Elle aurait dû comprendre !

Orlan se mit à sourire amusé.

- elle a eu exactement le même genre de comportement que tu pourrais avoir maintenant.

Je me sentis rougir en sachant qu'il avait raison. Puis je le laissai poursuivre.

- puis elle a rencontré Meredith. Celle avec qui elle a fait le pari tu sais ?

- la première qui te fais pleurer ?

- oui, et bien Meredith à commencé à m'embêter un peu... Et puis comme tout le monde se moquait de moi Zéphyr avait suivit le mouvement. Elle avait peur d'être jugé si elle ne faisait rien. Et rapidement elle est devenue ma rivale numéro un.

Je ne comprenais pas le comportement de Zéphyr. Elle n'aurait pas dû être aussi méchante. Comme s'il lisait dans mes pensées Orlan interrompit ma réflexion :

- je suppose que tu n'es pas d'accord avec Zéphyr. Je sais qu'elle a fait des erreurs. Mais je t'assure que si je peux te pardonner à toi de ne rien avoir fait, je peux lui pardonner à elle aussi. Je te jure que j'ai l'impression d'etre avec la vraie Zéphyr quand je suis avec toi. Vous avez les mêmes défauts et les mêmes qualités.

- mais...

- désolé d'insister. Mais je suis bien placé pour le savoir. Je veux que tu comprenne aussi Zéphyr.

Je voyais qu'il prenait énormément sur lui pour me tenir tête. Je n'arrivais pas à croire qu'il arrive à me parler avec autant de franchise sans mourir de peur. Je voyais bien qu'il était très mal à l'aise.

Mais cela prouvait aussi qu'il tenait vraiment à ce que je comprenne. Il faisait autant d'efforts pour que tout aille bien. Car c'est vria que si une dispute entre moi et Zéphyr éclate cela aurait des effets négatifs pour tout le monde.

Alors au lieu de m'indigner et de me mettre en colère, je gardais mon calme. Oui, moi aussi je devais faire des efforts. Parce que la situation était délicate et que tout le monde devait réussir à changer pour que tout aille bien.

- d'accord... Je peux comprendre son état d'esprit... Mais du coup, maintenant il se passe quoi entre vous deux ?

- elle discute avec Meredith pour arranger les choses. Elle a dit qu'elle te pardonnais aussi de ne rien avoir dit. Et je ne sais pas trop si on va redevenir vraiment amis. Mais en tout cas on arrête d'être ennemi, elle aussi en avait marre.

J'hochai la tête puis je m'approchai d'Orlan et lui fit un câlin. Au final c'était mieux ainsi. Ma seule peur maintenant était mon déménagement. Qu'est ce que j'allais faire si je déménageait ? Mais jamais je n'aurais le courage de tout dire à papa et maman. J'avais peur qu'ils ne comprennent pas.

Est ce que je devais le dire à Orlan ? Hum j'avais tout le temps de faire ça.

- Et du coup... Tu vas revenir au parc ou pas ?

- bien sûr. Akihiko ne voulait plus que je te parle mais... Je crois que dois lui parler à lui aussi.

- d'accord... Et du coup demain je peux venir avec vous t'avais dis...

- tu pourras nous rejoindre. Je suis sûr qu'Akihiko à prévu quelque chose. C'est samedi.

- d'accord !

Je regardais l'heure puis me levai.

- je vais y aller je pense. Ça serait cool que je parte avant que mes parents appellent la police.

- ok à dema- Et nananan !!! Tu t'en va pas comme ça ! T'as oublié quelque chose !

Orlan croisa les bras.

- mon cadeau.

- ahhh ouiiii !

Je me tournais vers le bureau et ouvrit le paquet.

- bon je sais que c'est nul mais j'avais pas d'idée....

Il y avait un livre mais ce n'est pas la première chose que je remarquais. Il y avait aussi une carte et...

- depuis quand tu sais écrire ?

- bon c'est un peu compliqué mais j'y arrive quand même. Même si cela ne doit pas être très droit.

En effet c'était un peu penché mais il écrivait très bien quand même. J'étais étonnée.

- Woa... T'es vraisment spécial toi.

- je dois te remercier ou soupirer ?

- c'était un compliment.

- merciiii~

Je me retournais vers lui.

- par contre ! Tu as une écriture de CM2. Tu ne peux plus me le cacher Orlan. TU ES UN CM2 !

- mais...

- TA TÊTE LE DIT. TON ECRITURE LE DIT. TA TAILLE LE DIT !

- je suis plus grand que toi maintenant !

Je commençais à rire.

- PRENDS PAS LA CONFIANCE ! Tout ce qui est petit est mignon !

- c'est en criant comme ça que tu est mignonne ?

- huuuum t'as pas tord... Je suis pas la plus mignonne ici. Tu atteints des reccord Orla-chou.

Il rougit, puis reculait.

- ouais bah... Si je suis mignon toi t'as une psycopathe...

- en quoi je suis une psychopate ?

- tu es rentrée chez moi. PAR LA FENÊTRE !

AveugleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant