CHAPITRE 1

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Salem Marshall se demandait ce qui l'attendait. Elle était assise sur le sol d'une pièce mal éclairée, menottée et effrayée. Autour d'elle se trouvaient des filles, également assissent par terre, qui pleuraient, tremblaient et étaient, comme elle, menottées. Il y avait des jeunes filles et des femmes adultes, mais c'était toutes des femmes. De ce qu'elle voyait — et elle ne pouvait pas voir grand-chose — la plus jeune semblait avoir autour de quinze ans tandis que la plus âgée devait à peu près avoir vingt-cinq ans.

Pour sa part, Salem venait d'avoir vingt-quatre il y avait à peine vingt-quatre heures.

Génial, pensa-t-elle.

Et dire qu'elle avait dû fêter toute seule son anniversaire — encore une fois —  parce que sa famille ne voulait plus rien avoir à faire avec elle, à présent. En effet, cela faisait maintenant sept ans que ses parents avaient définitivement coupé les ponts avec elle parce qu'elle ne pouvait pas — ne voulait pas — répondre aux attentes de maman et papa Marshall. En fait, cela faisait déjà des années que ses parents ne lui avaient plus prêté attention. Et dès qu'elle avait reçu son diplôme, ils lui avaient bien fait comprendre qu'elle devrait se débrouiller toute seule. Bien sûr, ils lui avaient donné de l'argent mais elle aurait préféré être pauvre et recevoir toute l'attention qu'un parent était censé donner à son enfant plutôt que d'avoir dû accepter leur chèque. Mais bon, c'était toujours mieux que de devoir supporter une seconde de plus les remarques désobligeantes de ses parents.

Par contre, ce qui n'était pas mieux était de s'être réveillée dans un endroit inconnu, entourée d'un tas d'inconnu. Et menottée.

Par moments, elle détestait vraiment sa vie. Par exemple, elle travaillait dans un café — parce qu'il fallait bien gagner sa vie et qu'elle n'avait nullement l'intention d'utiliser l'argent de ses parents ; ça aurait été de dépendre d'eux et ça, c'était hors de question — et certains clients, plus particulièrement les hommes, n'arrêtaient pas de lui toucher les fesses et de reluquer ses jambes comme si elle était prête à écarter les cuisses s'ils le lui demandaient. Mais bon, c'était surtout grâce à ça qu'elle gagnait plus de pourboire. Cependant, elle aurait tout de même aimé ne pas être traitée comme un vulgaire vagin ambulant.

Salem entendit la seule porte que possédait la pièce dans laquelle elle se trouvait s'ouvrir. Toutes les filles qui s'y trouvaient se recroquevillèrent, soit sur elles-mêmes, soit sur une autre fille. Salem, pour sa part, n'avait personne sur qui se recroquevillait mais elle préférait éviter de montrer aux bâtards qui l'avaient kidnappé qu'elle était sur le point de pisser dans sa culotte, ni de leur laisser le plaisir de voir de la peur peindre son visage, bien qu'elle soit tout de même effrayée.

Elle venait juste de finir son service et était complètement exténuée. L'une des serveuses lui avait dit qu'elle pouvait emporter avec elle quelques gâteaux et puisqu'elle n'avait que son éternelle pizza qui l'attendait dans son frigidaire, elle n'avait pas hésité une seule seconde à en prendre plusieurs, pour la plupart au chocolat. Alors qu'elle traversait Time Square, ses pensées l'avaient dirigé vers ses parents et elle s'était demandée s'ils allaient bien, si parfois ils pensaient à elle ou s'ils leur arrivaient de regretter la façon dont ils l'avaient autrefois traité. Malheureusement, le fait qu'elle fut perdue dans ses pensées l'avait empêchée de remarquer qu'elle était suivie tandis qu'elle dépassait la gare. Le petit appartement qu'elle louait n'était pas loin, à peine quelques rues de la gare mais comme c'était un petit quartier, le manque de luminosité laissait à désirer. Elle venait à peine de pénétrer dans la dernière zone éclairée lorsqu'elle avait senti quelque chose lui piquer la peau du cou. La seconde d'après, elle se réveillait dans un endroit inconnu, entourée d'inconnues qui avaient subi la même chose qu'elle.

LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 1 : Le Guerrier Ténébreux (À corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant