LES SEIGNEURS DE GUERRE, Tome 1 : Le Guerrier Ténébreux (À corriger)

CHAPITRE 20

Thasya aimait bien donner des titres à ses journées, comme parce exemple celle-ci, elle la nommerait bien « Merde ! Merde ! Merde ! ». Parce que oui, ça résumait bien ses derniers vingt-quatre heures mais également les prochaines.

Elle avait eu beaucoup de mal à convaincre Rome — et sa soif de vengeance — de lui laisser s'occuper des Djinns. Au début, il n'avait rien voulu entendre mais c'était en constatant qu'il se trouvait dans la même pièce qu'une Faë qui semblait tout droit sortir d'un livre fantastique qu'il avait arrêté de protester. En fait, il n'avait plus rien fait après avoir posé les yeux sur la Faë qui ne semblait pas aimer être le centre d'attention — elle ne passait pas inaperçue, c'était certain. Tous les hommes n'avaient pas arrêté de la lorgner, ce qui semblait avoir énervé Alex et avait beaucoup fait rougir la Faë. Donc Thasya en avait profité pour entraîner cette dernière hors du bureau. Mais aussitôt, Rome avait repris ses esprits et avait rassemblé toute une armée de chasseurs prêts à mourir. Alex l'avait également accompagné, ainsi que Jack qui n'avait pas arrêté de lui lancer des regards qu'elle avait constamment éviter. À vrai dire, Rheed avait également voulu venir mais l'état de Noor avait empiré et il n'avait pas voulu la laisser seule.

Du coup, ils avaient marché jusqu'à la grille, Thasya et Rome en tête tandis que les autres chasseurs n'arrêtaient pas de lancer des regards admiratifs à la Faë.

Bizarrement, les Djinns n'étaient pas entrés. Thasya aurait jurée qu'ils ne semblaient pas se préoccuper des dommages collatéraux. Mais apparemment, elle s'était trompée. Et elle détestait se tromper. C'était comme pour la Faë, elle avait d'abord cru qu'elle jouait la comédie et était le genre de démon à utiliser son apparence à son avantage. Mais manifestement, ce n'était pas le cas vu la façon dont elle s'était comportée dans la chambre.

Personne ne parla alors qu'ils s'arrêtaient devant le grillage. Il n'y avait personne. Puis, subitement un silence glacial les envahit et Thasya essaya de réprimer le frison de terreur qui remontait le long de sa colonne vertébrale. Elle entendit Rome et les chasseurs dégainaient mais elle ne fit pas un geste. Elle n'était pas stupide ; elle savait d'avance qu'elle n'aurait aucune chance contre un Djinn.

— Les voilà, chuchota la Faë.

Quatre silhouettes se détachèrent de l'obscurité et s'avancèrent jusqu'au portail qui s'ouvrit à la volée. Évidemment, jamais elle n'avait pensé qu'un portail pourrait les retenir. Ils irradièrent la puissance et l'autorité. Les quatre silhouettes s'arrêtèrent à quelques mètres d'eux et Thasya fut surpris de constater qu'ils n'étaient... pas comme elle les imaginait. Il y avait un blond avec une longue tresse qui irradiait le sexe, une Faë, un vampire — d'après ses crocs sortis — et le dernier, qui avait des cheveux assez longs pour lui arrivaient aux épaules ; elle ne savait pas quoi penser de lui.

Elle entendit Rheed marmonnait derrière elle.

— Une Faë, un vampire, un incube et un chien des enfers.

Thasya avait toujours envié cette particularité qui faisait d'un chasseur un tracker. Les trackers avaient la capacité de déterminer l'espèce d'un démon. Elle devina donc que le blond était l'incube tandis que le dernier était un clebs des enfers — malgré le fait qu'elle ne savait pas trop ce que c'était.

Ils vinrent se poster à quelques mètres d'eux tandis que la Faë s'avança vers eux. Mais contre toute attente, elle s'arrêta à côté de Thasya.

À quoi elle jouait, celle-là ?

Puis, elle se mit à parler dans une langue que Thasya ne reconnut pas. Le Djinn vampire continua de regarder Thasya mais le froncement de ses sourcils lui indiqua qu'il écoutait ce que racontait la Faë. Thasya entendit un gloussement provenant d'un des Djinns. Puis le blond s'avança à grandes enjambées.