Tu avais parlé un tout petit peu. Un peu de ta vie, de tes passions, de tes envies. Tu m'avais semblé aérien comme garçon.
Un peu dans la lune, le genre rêveur. Le genre, je ne sais pas, pas les pieds sur Terre. Ou alors, c'est que moi, j'étais trop terre à terre.
Tu disais de belles choses, c'était envoûtant. Il y avait ce petit accent, cette manière de faire de grandes pauses dans les phrases pour reprendre ta respiration, ce tic de se gratter la tête quand tu es gêné. J'avais comme une nouvelle passion, enfin quelqu'un à qui parler. J'aurai voulu tout connaître sur toi dès le premier jour, te confier tout ce que j'avais jamais dit à un pote, te secouer pour que tu continues tes histoires jusqu'au bout de la nuit. Mais t'étais le genre de gars qui réserve des surprises, Celui qu'on envie souvent, mais qui parfois, fait peur. Celui qu'on ne comprend pas.
On s'était dit aurevoir au bout de ton chemin, et la nuit était bien avancée. J'avais la langue sèche d'avoir tant parlé et les oreilles bourdonnantes d'avoir tant écouté. Devant ta petite porte en bois, t'avais demandé mon numéro, histoire qu'on se voit le lendemain. Et moi j'étais parti le cœur léger.
Avec un nouveau truc dedans. Dedans mon petit cœur.
Un truc bien fort. L'amitié que j'avais toujours voulu depuis gamin. Celle où jamais on ne se lasse de l'autre, même quand on a entendu la même histoire cent ou mille fois.J'étais rentré chez moi. Et j'avais attendu ton message, patiemment sur mon lit.
Le premier que j'ai reçu n'était pas de toi. C'était Nicole qui l'avait envoyé. Et ça aussi ça avait fait chavirer mon petit cœur.
Nicole. Ma seule attente tout ce temps. Ma voisine, de quelques années de plus que moi. Mon cœur tambourinait depuis le message, il voulait sortir de sa cage. C'était trop d'émotions pour une soirée, mais jamais je ne lui aurai avoué.
Car après tout, c'était pas mon genre à l'époque de dire ce que je ressentais.
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Roméo veut Jules
Ficción GeneralJules emmenageait cet été là à Ré Roméo habitait Ré Il avait des converses Rouges, Jules Et il n'aimait pas le café Parfois il suffit d'un rien Roméo est chamboulé Mais Jules aussi est bouleversé Shakespeare n'a qu'à bien se tenir. #1 en boyslov...