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Mon regard est passé de tes yeux à ta bouche un paquet de fois alors que je te tenais par les poignets, ton torse collé au mien. Tu t'es mordu la lèvre et j'ai vu tes joues s'empourprer, alors que les miennes étaient déjà cramoisies.

On est restés comme ça très peu de temps et pourtant ça m'a semblé une éternité. J'ai fini par te relâcher et tu t'es écarté de moi à contre cœur. Nos regards s'étaient pas séparés et j'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine.
Tu m'as fait signe de te suivre et on est descendus prendre notre déjeuner.

En descendant les marches 4 à 4 de l'escalier en sapin, j'essayais de mettre des mots sur ce que je venais de ressentir. Je me souviens que je me répétais en boucle "Calme toi..C'est juste un ami".
Et pour ne rien arranger tu as passé le déjeuner à rire. Et chaque fois que ton rire cristallin retentissait je ne pensais qu'à une chose : embrasser les lèvres qui laissaient s'échapper ce son délicieux.

- Tu ne vas pas bien Roméo ? Tu tires une tête bizarre depuis tout à l'heure.
- C'est juste que.. Je me sens pas normal.
- C'est a dire ?
- Je dois être malade.

Tu avais eu l'air surpris puis finalement tu as haussé les épaules.

- Tu veux que j'aille t'acheter un médicament à la pharmacie ?
- Non.. Mais.. C'est trop mignon.
Tu avais écarquillé tes yeux émeraude, ton minois se fendant d'un sourire sincère et fier.
- Je sais, as-tu ri.

Roméo veut JulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant