Roméo veut Jules

° 46 °

Notre baiser avait un drôle de goût. Quelque chose comme de l'huile parfumée pour le bain en bouche, et pourtant c'était vraiment délicieux.

Mes deux mains posées sur ta taille fine et tes coudes posés sur mes épaules. Tu t'étais retourné pour mettre la langue et intensifier le baiser, j'en avais profité pour te serrer contre moi.
Tellement fort, comme si je ne voulais plus jamais te lâcher. Tu as fini par conclure le baiser en me mordant la lèvre, puis on s'est séparés, à bout de souffle. Je te maintenais entre mes jambes, alors que tu posais tes deux petites mains sur mon torse, en exerçant une légère pression, comme pour me repousser. Avec un sourire malicieux tu as murmuré:

- Je pense qu'on devrait sortir de ce bain avant que ça ne parte trop loin.

Moi à mon habitude, j'étais devenu écarlate, puis j'avais acquiescé. C'est vrai que j'étais devenu sacrément excité d'un coup.

Sur ces bonnes paroles, tu t'es levé, toujours de dos puis tu as quitté la baignoire pour rejoindre ton peignoir.
Bien évidemment j'ai pas pu empêcher mon regard de se porter sur ton corps taillé à la perfection. Mes yeux sont descendus de ta nuque si fine à ton dos légèrement musclé puis mon regard s'est arrêté un long moment sur ta chute de rein.
Tu avais des fesses si rebondies et, oh mon dieu, comme j'aurai voulu..

"Ça va tu profites bien de la vue ?"

Coupable, j'ai baissé les yeux. Fier de ta réplique, tu étais, toi, plié en deux. Finalement tu as réussi à enfiler le peignoir puis tu m'as lancé, déjà dans l'autre pièce :

- Rince toi et rejoins moi après.
- D'accord, j'ai murmuré, sans trop oser croiser ton regard.

Ma timidité maladive, peut être qu'elle est apparue le jour où je t'ai connu en fin de compte, et ça me rendait vraiment dingue de pas pouvoir aligner deux mots en ta présence.