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Je me souviens, on a regardé le ciel un très long moment, un si long moment que tu as fini par t'endormir sur ta chaise. Je t'ai porté jusqu'au lit de la chambre. Et je t'ai allongé comme j'ai pu, moi a côté.

J'arrivais pas à m'endormir moi, j'essayais de pas trop t'approcher, pour pas te réveiller. Mais je te regardais. Tes lèvres pulpeuses entrouvertes, tes paupières closes et leurs flots de cils, ton petit nez aquilin tout en finesse; je crois bien que je souriais comme un idiot, heureusement que je me suis pas vu.
Finalement j'ai pas fermé l'œil de la nuit, trop occupé à te contempler. J'aurai toujours sacrifié mon sommeil pour une vision si douce.

Au petit matin, la lumière du jour filtrait à travers les épais rideaux. Tu as entrouvert les yeux lentement, tes pupilles vertes s'habituant à nouveau à la luminosité . Tu as tourné ton visage si finement dessiné vers moi :
"- Oh.. Tu es réveillé depuis longtemps ?
- Non, a peine quelques minutes.
- Mmmh, d'accord. "

Je mens très bien. Tu t'es levé avec quelques difficultés, toujours ta serviette mouillée à la taille. En t'en rendant compte, tu t'es exclamé :
- Je me suis endormi comme ça ?!
- Non, a vrai dire tu t'es endormi sur la terrasse.
Tu as eu l'air d'imaginer un scénario digne d'un film d'action avant de simplement demander :
- Mais comment je suis arrivé là alors ?
- J'ai porté sa majesté la princesse, ai-je ironisé en mimant une révérence.

Tu as ri en tapant avec tes petits poings sur mon torse, mais comme t'as pas beaucoup de force ça m'a plus chatouillé qu'autre chose. Et au même moment nos regards se sont croisés avec une infinie douceur.

Roméo veut JulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant