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La soirée s'est déroulée dans la plus belle des humeurs, on a du se faire un peu de pied au restau, se voler quelques bisous par ci par là.

Dans ma tête par contre, c'était l'anarchie. Je n'avais aucune conscience de ce qu'il s'était passé pendant ces derniers jours. Tout ce que j'arrivais à me dire, c'était "On s'amuse, c'est rien. Je ne suis pas gay ou quoi."

Complètement ridicule.

Je ne sais même pas pourquoi je pensais ça, peut être que je n'étais pas gay en effet. Je n'aimais pas embrasser des mecs, j'aimais t'embrasser toi.

La fin du voyage a Barcelone se rapprochait si vite qu'on faisait le plus de choses possibles dans une journée, se levant a 6h et se couchant à 2. Je n'ai jamais aussi peu dormi en une semaine. J'appelais ma mère ou certains amis de temps en temps. Les discussions étaient toujours les mêmes. Si on s'amusait bien ? Oui. Si on avait trouvé des filles à ramener en France ? Non, mais on cherchait.

On cherchait.

Pourquoi je répondais toujours ça ? Il y aurait pu avoir Miss univers sur les Ramblas que je ne l'aurai pas remarquée. Mes yeux étaient complètement attirés par autre chose.

Toi. Et ta beauté transcendante me siderait toujours autant.

Seulement voilà, ma morale pourrie ne voulait pas accepter ta soudaine entrée dans ma vie. Bien évidemment j'étais fou amoureux de toi mais je ne le savais pas. Je ne l'ai su que plus tard, parmi une des centaines de journées qu'on a passé ensemble. J'ai bien sûr mis du temps à assimiler que je n'aimais pas que les filles, mais pour l'instant je ne voulais pas me poser de questions, ce qui se passait lors de ce voyage resterait à Barcelone et s'arrêterait dès notre retour sur l'île.

Du moins c'est ce que je pensais et ce que je voulais. Ce que je voulais ?

Roméo veut JulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant