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Je crois que je n'ai jamais couru aussi vite sur 2 étages. Quand je suis arrivé en haut devant notre porte, j'ai foncé dans la pièce en l'ouvrant d'un grand coup d'épaule.
Il y avait des sapes au sol, mais je n'ai même pas fait attention. Pourtant c'était un indice, j'aurai dû y penser avant de vivre une situation aussi compromettante. Il fallait que je te trouve au plus vite, c'était presque vital. Ridicule mais vital. Je voulais tellement que tu saches à quel point tu avais tort, à quel point entendre tes mots m'avait fait mal. C'était tellement plus que de l'attirance, je ne me lasserais jamais de le dire. J'aurai voulu te crier à quel point tu me plaisais et bien plus que ça.. Mais étrangement tout mon courage s'envolait au mauvais moment.
Dans mon élan, je suis entré dans la salle de bain en trombes, sans même toquer.

Erreur.

Tu étais dans la baignoire, de l'eau jusqu'aux épaules et tes boucles qui retombaient fébrilement dans l'eau du bain. Quand j'ai ouvert grand la porte tu as porté tes mains à ta bouche pour étouffer ton cri de surprise. Moi je me suis senti tellement con et gêné à la fois. J'ai piqué un fard comme jamais pendant que mes yeux sortaient de mes orbites, comme mon cœur de ma poitrine.
J'ai juste crié "Tu as tort !" avant de prendre la poudre d'escampette en bredouillant des excuses.

Assis sur le lit comme dans un état second, je repensais à la scène malaisante que je venais de vivre. Mais une petite voix m'a vite tiré de mes pensées.

"Tu viens prendre ton bain avec moi ?"

Je crois bien que mon cœur a sauté hors de ma cage thoracique.

Roméo veut JulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant