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Les jours se sont enchaînés avec beaucoup moins d'action que d'habitude. J'avais eu une discussion avec moi même un soir, dans le lit.
J'avais réfléchi à ce que je ressentais pour toi, et j'avais conclu : "Puisque je suis amoureux de Nicole, Jules ne peut pas m'attirer. Je devrais tout arrêter avant de lui donner de faux espoirs."
Sur ces mots absolument stupides et dénués de sens, Je m'étais forcé à ne plus déraper. Les bisous, la drague ça je n'en voulais plus. Et pourtant j'étais comme un dingue dès que je te voyais. Je continuais à te regarder dormir, à vouloir que être avec toi dans chaque petit moment.

Je ne m'étais laissé tenté par presque rien, quelques câlins furtifs et caresses de mains... Mais je les fuyais.

Un soir nous marchions dans la ruelle quand tu m'as pris la main, appuyant ta tête sur mon épaule, un sourire béat et les yeux mis clos. Alors que je sentais mon ventre se tordre, toujours pas remis des contacts avec toi, j'ai retiré brutalement ta main de la mienne et j'ai accéléré le pas, sans m'arrêter, droit devant.
Tout à fait déstabilisé, tu as essayé de me rattraper. Mais j'ai de plus grandes jambes, et je le sais. Tu as serré ton bras de tes petites mains :
- Roméo !
-...
-Qu'est ce qui se passe ? On dirait que tu es devenu super distant depuis quelques jours..
- Pas du tout.
- Ne me dis pas que tu n'es pas froid avec moi.

Cette discussion m'énervait au plus au point. Je m'en voulais d'être aussi lâche et de ne pas t'expliquer ce qui se passait réellement.

- Je ne suis pas froid, je me conduis comme un ami, c'est tout.
- Je ne comprends pas.
- Si, tu as très bien compris. Deux amis ne s'embrassent pas.

Roméo veut JulesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant