2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.

1-Trop parfait...

Je vais mourir...
Je vais mourir...
À coups sûrs je vais mourir là-bas...

— Chelsea...

Ou finir avec une jambe en moins...

— Chelsea...

Ou revenir sur une civière...

— CHELSEA MARIA ADÉLAÏDE STONE!

Je sursautai sur la chaise comme un chat de gouttière et aggripai le bord de table de toutes mes forces pour ne pas tomber à la renverse, littéralement. Ma chaise se restabilisa heureusement et je me redressai suffisamment pour subir le regard gris orageux de la dame en face de moi.

—: C'est de ta faute..., me défendis-je immédiatement d'une petite voix.

—  Pour t'avoir sauvée du multivers intersidéral qui se trouve dans ta tête ? Oui, je plaide coupable. Est-ce que tu peux finir ton café maintenant s'il te plaît ? On risque d'être en retard, dit-elle l'air de rien en trouvant même le moyen de plaisanter.

Alors qu'elle venait de gâcher ma journée en quatre phrases et deux questions. Le pire c'est qu'elle ne se rendait même pas compte. Pour elle, c'était complètement normal et même «bénéfique» de m'envoyer là-bas. Mais moi je n'étais pas dupe. Ils ne me tromperaient pas avec leur jolie brochure qui disait :«venez vous inscrire à la meilleure école de tout l'Etat de Grand district». Jamais... Jamais!

—: C'est vrai ? Eh bien figure-toi que j'aurais une bonne idée pour nous éviter ce «retard».

— Laquelle? Demanda-t-elle sceptique.

Je répondis immédiatement, pleine d'espoirs.

—: Ne pas y aller?

— Princesse, s'il te plaît... Tu ne vas pas recommencer avec ça, souffla-t-elle comme si elle ne savait plus quoi faire de moi.

Comme ça on était deux...

—: Excuse-moi d'essayer de sauver ma vie, ma petite maman.

— Tu ne penses pas que tu dramatises un peu ? Tu ne vas pas mourir. Tu vas juste aller au lycée.

—: Et ça reviendra au même parce que je vais surement rentrer sur une civière avec un pied en moins! Ou peut-être même dans un cercueil!

— Ou...tout simplement dans ma voiture saine et sauve et très heureuse de me raconter que tu auras passé une super journée ?

Je retins un cri de frustration pure devant le FRUSTRANT optimisme de ma mère. Non mais où était passée sa version suspicieuse qui était prête à faire tout ce que je disais sans poser de question?

Euh...elle n'a jamais existé...

Répondit cette petite voix dans ma tête qui ne résonnait trop souvent que pour me dire ce que je ne voulais pas entendre...
Rassurez-vous, je ne suis ni folle ni souffrante d'un dédoublement de personnalité. C'est juste que...parfois...c'est rassurant de se parler à soi-même. Bizarre...mais rassurant. Surtout quand on a que ça.
Enfin bref...c'était pas ça le sujet.
Le sujet c'était de convaincre la dame en face de moi de ne pas m'amener à l'abattoir et pour l'instant c'était pas gagné.

—: Maman s'il te plaît...je n'ai pas envie d'aller dans cette école..., soupirai-je en l'implorant du regard.

— Ça c'est parce que tu choisis de laisser ton imagination te donner des appréhensions.