2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.

31-Possessivité malsaine

Point De Vue d'Angel

14h17

!?: C’était ton œuvre pas vrai ?

Demanda Dawn de but en blanc en revenant dans la zone. Je haussai les épaules en la regardant tirer une autre chaise pour s’asseoir parce que pour une fois, Castillo était là.

Moi : Ce n’est pas moi qui ai prévenu Shumway.

Dawn : Ça je le sais puisque c’est moi qui l’ai fait. D’ailleurs tu savais que je le ferais vu que c’est pour ça que tu as orchestré tout ça. Admets-le et arrête tes cachotteries.

Moi : J’arrêterais mes cachotteries quand tu arrêteras les tiennes. Et sinon…tu n’aimes pas mon coup de pouce ?

Dawn : Bien sûr que si… C’était spectaculaire. Qu’est-ce que tu as promis à Pérez pour qu’elle accepte de servir de punching-ball et même de le défier lui?


Moi : Trois fois rien…Tu serais surprise de savoir ce qu’on peut obtenir rien qu’avec les doigts. Et puis…c’est pas comme si elle savait vraiment à quoi s’attendre en acceptant. Elle fait partie des nouvelles de cette année, tu te souviens ?

J’éludai en regardant théâtralement le majeur de ma main gauche. Ça avait été rapide mais efficace vu ce que ça a donné.


Dawn : Pauvre Pérez…les poings de Woods viennent soudainement de devenir le cadet de ses soucis.


Sussura-t-elle en affichant une mine féroce. Je roulai des yeux. Elle n’allait tout de même pas recommencer ses bêtises. À cause de ça, ça avait été tellement difficile de trouver une candidate du premier coup.


Moi : Ne t’avises pas de t’en prendre à elle. Surtout que c’était pour la bonne cause. Tu es contente après tout. Pas vrai ?


Dawn : Tu la défends ? Il te faut maintenant si peu pour t’enticher Angel ?


Je lève les yeux au ciel encore une fois franchement exaspéré.


Moi : Arrête ton mélodrame. Je ne me suis entiché de personne. Je n’ai plus le temps pour ça.


Dawn : Tu n’avais pas l’air de ne plus avoir le temps pour ça hier avec Woods pourtant.

Drew s’étouffe avec son soda à l’autre bout de la table et Castillo hausse un sourcil en arborant un sourire moqueur. En ce qui me concerne, je suis un peu choqué sur le moment – j’avais pensé que personne ne nous avait vus – mais une fois le choc passé, je suis plus contrarié par le fait que ma peste de sœur ne se soit pas gênée pour le dire devant tout le cercle. Tout ça parce que madame est ridiculement possessive. Calann ne faisait définitivement pas bien son travail et voilà où ça menait.


Moi : Je n’ai plus le droit de m’amuser avec mon ex ?

Je demande en essayant de conserver mon calme apparent.


Dawn : Pas si ça risque de te faire perdre de vue tes priorités comme ça a failli se produire par le passé.


Pour le coup, c’est tellement culotté de sa part que je la considère avec un léger dédain. Quand je pense que je venais à peine de décider de lui laisser une chance de me prouver sa bonne foi malgré le bordel qu’elle avait foutu l’année dernière. Ça lui avait décidément donné suffisamment d’aplomb pour qu’elle s’octroie à nouveau le droit de me remettre en question moi.
J’essaie encore une fois de garder mon calme en apparence même si mon regard ne lui a pas échappé.


Moi : Essaie un peu de te rappeler ce qui vient tout juste de se passer pour conclure si oui ou non je perds de vue mes priorités. Une fois que c’est fait, range-toi et tais-toi. D’accord ?

Ce que j’avais dû raconter à Linda Pérez, j’avais juré de ne jamais le répéter à personne. Et j’étais beaucoup de choses mais je n’étais pas du genre à trahir ma parole. Surtout quand il s’agissait d’elle. Pourtant, je l’avais fait parce que je devais atteindre mon objectif à tout prix et puisque c’était le prix à payer pour qu’elle ne soit pas une gêne eh bien je l’ai payé. S’il y avait ne serait-ce qu’une minuscule chance qu’elle me pardonne un jour, je l’avais définitivement gâché aujourd’hui. Ça me faisait énormément mal alors je n’avais vraiment pas besoin que quelqu’un – fût-elle ma propre sœur – vienne remettre en question mon objectivité après ça.