2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.

17-Cernée

Point De vue d'Amélia Stone

08h12

Moi : Bonjour à vous. J'aimerais parler au Maire Endicott s'il vous plaît.

L'assistante : Bien entendu madame. Pouvez-vous me donner vos nom et prénoms s'il vous plaît ?

Demanda-t'elle les yeux rivés sur l'écran de son ordinateur sans prendre la peine de m'adresser un regard. Ni de se souvenir visiblement que j'étais passée la veille à peine. En l'entendant pianoter ensuite sur le clavier de l'appareil, je compris qu'elle comptait chercher mon nom dans l'emploi du temps de son patron. J'anticipai alors pour nous épargner de perdre du temps.

Moi : Je suis Amélia Stone. Et non, je n'ai pas rendez-vous avec le maire mais je dois le rencontrer maintenant et ce de toute urgence.

L'assistante : Je suis vraiment navrée madame Stone mais monsieur le maire n'est pas encore arrivé.

Moi : Il n'y a pas de problème. À quelle heure compte-t'il arriver ? Je vais l'attendre...

L'assistante : Même si vous vouliez vous donner cette peine je ne suis pas sûre que monsieur le maire pourrait vous recevoir. Il a énormément de rendez-vous à honorer aujourd'hui.

Répondit-elle toujours concentrée sur son ordinateur ce qui eut le don de m'agacer cette fois. Non seulement elle n'avait pas la courtoisie de me regarder dans les yeux mais en plus elle s'évertuait encore à me faire le même numéro qu'hier, numéro qui m'avait amené à devoir utiliser des moyens que je n'aimais pas particulièrement pour obtenir cette entrevue. Si je devais encore avoir à passer par là, alors elle pouvait être sûre que je le referais.

Moi : Premièrement vous allez me faire le plaisir de me regarder quand vous me parlez mademoiselle Worthy. (Elle se décida enfin à lever sa tête et m'offrit un regard hautain que j'ignorai royalement) Et deuxièmement, vous allez me dire où est votre patron histoire que je n'aie pas à le chercher moi-même et le trouver. Est-ce que c'est clair ?

L'assistante : Monsieur le maire est en entrevue avec le shérif Doherty présentement. Il ne peut véritablement pas vous recevoir.

Elle avait presque mordu chaque syllabe des mots qu'elle venait de prononcer mais ça m'était tout autant égale. Il n'y avait que deux détails qui m'importaient. Ryle Endicott était effectivement là. Il était en plus avec ce fameux Shérif Doherty responsable du retardement de l'inauguration de mon restaurant. Je ne pouvais pas rêver mieux. Surtout si cette partie de l'histoire que Chelsea m'avait racontée aussi, était vraie.

Moi : Il me recevra. D'autant plus que je dois compter parmi leurs sujets de conversation en ce moment. Pas besoin de m'accompagner, je connais le chemin.

Je dépassai vite sa table de bureau et m'engouffrai dans le couloir principal pour déboucher sur l'allée droite où se trouvait le bureau du maire. Je frappai trois coups secs et ouvris la porte ensuite.
Je découvris sans surprise - enfin pour moi - le maire assis dans son fauteuil derrière son bureau et un autre homme en tenue d'agent de police assis dans le fauteuil d'en face ; le shérif Doherty sans doute. Les deux hommes ne cachèrent pas leur surprise. Le maire en revanche reprit vite contenance et se leva.

Ryle Endicott : Madame Stone...quelle surprise...je ne savais pas que nous avions rendez-vous...Andrea-...

Moi : Andrea ne savait pas non plus que nous avions rendez-vous puisque ce n'était pas prévu. En revanche il s'agit d'une urgence.

Ryle Endicott : Une urgence ? De quoi s'agit-il ? Asseyez-vous donc. Nous venions à peine de finir notre réunion monsieur Doherty et moi.

Moi : Curieusement, mon urgence requiert justement la présence de Monsieur Doherty. C'est bien vous le chef de la police n'est-ce pas ?