2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.

34-Cœur et cocon

Point De Vue de Chelsea

19h00

!?: Il va falloir en acheter de nouveaux...

Conclut maman à côté de moi alors que je baisse mollement son sèche-cheveux, vaincue. J'avais essayé de sécher mes bouquins par tous les moyens après que monsieur Milton soit retourné au parc chercher mes affaires. Malheureusement, malgré les pages maintenant sèches, l'encre avait trop bavé pour qu'on puisse encore en faire quelque chose. Je tends la main pour débrancher le fil du sèche-cheveux de la prise murale avant de le poser sur la table. Ma mère et moi retournons ensuite sur son lit pour s'allonger sous la couverture chaude.

Nous y étions auparavant à boire du chocolat chaud pour moi et du thé pour elle avant que madame Parks n'entre avec mon sac dans la chambre. Elle avait pris le soin de mettre mon cardigan dans la machine à laver mais étrangement, elle avait dit que monsieur Milton n'avait pas trouvé de portable sur les lieux. Sans doute qu'un pickpocket était passé par là et l'avait récupéré en espérant en tirer un petit prix. Si ça se trouvait, le portable était encore réparable.

Ma mère : On ira à la librairie demain. Et...et ensuite on pourra faire un tour au centre commercial ? Qu'est-ce que tu en dis ma petite princesse d'amour ?

Propose-t-elle d'une voix aussi sucrée que mon chocolat chaud. Je me penche d'ailleurs pour le soulever de la commode et bois une gorgée en faisant comme si je n'avais rien entendu.

Ma petite princesse d'amour...

Je connaissais très bien cette tactique d'Amélia Stone. D'une minute à l'autre, elle allait refaire allusion au fait de changer ma garde robe comme d'habitude - elle n'abandonnait décidément jamais - et comme d'habitude, si elle persistait à le faire, j'allais l'envoyer balader.

Ma mère : Allez...princesse...juste pour acheter deux ou trois petits trucs...Comme des jeans par exemple ? Et...des chemisiers moins...grands ?

Moi : Je n'ai pas besoin de refaire ma garde-robe maman.

Ma mère : Je ne te demande pas de refaire ta garde-robe...Juste d'acheter ces quelques petits trucs...

Moi : Je n'ai pas besoin de «ces quelques petits trucs». Et ce n'est pas en ne disant pas clairement ce que tu penses que je vais mordre à l'hameçon. N'insiste pas. D'ailleurs, tu ne devrais même pas me demander des choses après m'avoir laissée t'attendre sous la pluie comme une enfant abandonnée.

Je réplique en lui lançant un regard sans équivoque. Je sais que c'est un coup bas de ma part vu que je savais maintenant la raison pour laquelle elle l'avait fait mais si ça pouvait me permettre d'échapper à cette discussion qu'on avait déjà eu au moins un million de fois, ça en valait la peine.

Ma mère : Je me suis déjà excusée pour ça voyons. En plus, je t'ai expliqué que j'avais reçu une visite inattendue des services d'hygiène et que je ne pouvais pas y déroger parce qu'ils avaient besoin de ma signature sur les papiers d'ouverture et que je leur fasse une visite des locaux moi-même. Le temps que ça se termine, il avait déjà commencé à pleuvoir et même si je me suis vite mise en route, lorsque je suis arrivée devant le lycée, tu étais déjà partie dans ce taxi. Si Martha ne m'avait pas appelée pour m'informer que tu étais rentrée, j'aurais ratissé cette ville en entier pour te trouver. En plus, je t'ai laissé plein d'appels pendant que j'étais en route.