07h02
!?: Alors tu y retournes ?
Demanda maman en me voyant enfiler mon cardigan depuis le pas de la porte.
Moi : Oui.
Répondis-je en me baissant pour enfiler mes ballerines. Dieu merci j’en avais trouvé des bleus. Ce n’était pas du bleu azur mais j’espérais que ça puisse faire l’affaire.
Quoiqu’il en soit, j’avais effectivement décidé de retourner à Rost après avoir tiré mes conclusions. Je n’étais toujours pas rassurée quand au fait que la situation puisse changer à l’avenir mais j’étais certaine que je voulais encore expérimenter le bonheur que j’avais ressenti hier. Et que si pour ça je devais retourner dans un endroit comme Rost, alors je le ferais. En espérant tout de même que ce que je redoutais n’aie jamais à se produire. Jamais.
Ma mère : D’accord…Est-ce que c’est une décision permanente ?
Demanda-t-elle encore en entrant dans la chambre. Je remarquai qu’elle était en tenue décontractée aujourd’hui encore. Je n’étais vraiment pas habituée. Surtout que la voir dans de simples jeans et tee-shirts me rappelait à quel point maman était jeune. Ce n’était pas une mauvaise chose en soi. Mais ça me rappelait surtout qu’elle m’avait eu encore plus jeune et qu’elle avait dû tellement en souffrir.
Ma mère : Princesse ? Quelque chose ne va pas ?
Moi : Oh…non c’est rien. Juste une mauvaise pensée. Hum…alors pour ce qui est de savoir si c’est permanent j’avoue que je ne suis toujours pas sûre…je dirais que je veux voir comment la situation évoluera, vivre un peu l’expérience au jour le jour.
Ma mère : D’accord…je veux que tu saches qu’à n’importe quel moment que tu voudras, tu pourras décider de quitter le lycée. Même si ça doit être en plein milieu de l’année scolaire. Je te prendrai un professeur particulier pour que tu n’aies pas à supporter un retard. Je veux que tu gardes en tête que tu as totalement le choix. Tu n’es obligée de rien du tout. D’accord ?
Je lui offris un regard reconnaissant, me sentant tellement soulagée de l’entendre. Une semaine plus tôt, je ne pense pas qu’elle aurait dit une chose pareille. Je crois qu’elle avait fini par revoir elle aussi sa définition de ce que devait être mon bien. Ma sécurité avait maintenant bien plus de prix à ses yeux que son envie que je me fasse des amies…même si le fait que je finisse occasionnellement par vivre en recluse devait s’ajouter à ce prix.
Moi : D’accord. Merci maman. Bon bah j’y vais.
Ma mère : Quoi ? Tu n’as même pas pris ton petit-déjeuner !
Moi : Je déjeunerai au réfectoire avec Woods et Yaël. Faut bien que je rentabilise l’abonnement.
Plaisantai-je en enfilant mon sac que j’avais laissé auparavant sur le lit.
Ma mère : Ils font au moins de bons plats ? Je n’ai même pas pu te le demander depuis que tu as commencé les cours là bas.
Questionna-t-elle avec inquiétude.
Moi : Oui oui, t’en fais pas. Les plats sont super bons. Et les menus sont variés en plus.
Je crois bien que c’est l’un des seuls bons points de ce réfectoire.
Je me rapprochai de ma mère pour lui planter un baiser sur la joue. Je ne dirais pas que tout était revenu à la normale entre nous…mais je ne pouvais pas me permettre de maintenir la distance physique entre nous. Elle avait fait des réels efforts et moi…je n’étais vraiment pas habituée à être bizarre avec elle.
Moi : J’y vais.
Elle : Attends ! Tu as oublié ton sac de sport !
Me rappela-t-elle. Je me retournai pour aller le prendre vite sur mon lit. C’en était moins une. Je m’y serais bien vu faire le tour du terrain en jupe longue devant une madame Sanders folle de rage.
Je hissai mon sac de sport sur mon épaule gauche, mon sac à dos étant hissé sur l’épaule droite. On aurait dit un militaire partant à la guerre.
VOUS LISEZ
2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.
General FictionArchitecture de luxe, partenariat avec les universités de la IVY league et classement parmi les meilleurs lycées de l'État, Rost High School a tout de l'école de rêve. Jusqu'à ce que vous y entriez...
