30- Ma mère

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Vendredi 29 Septembre 2017


Point De Vue de Chelsea

!?: La voilà ! La petite fuyarde !

Je sursaute de peur en entendant crier dans mon dos puis quand je reconnais la voix, les battements de mon cœur qui s’était emballé reprennent un rythme normal.


Yaël : T’as eu peur hein ? C’est bien. Figure-toi que c’est comme ça que je me suis senti au début quand je t’ai cherchée dans la foule sans te voir. Effrayé…

Se plaint-il en passant à côté de moi pour se mettre dans mon champ de vision. Je grimace, me sentant coupable puisqu’il avait raison. J’étais partie hier sans rien dire à personne. Ce n’était pas ce que j’avais envisagé faire en sortant du gymnase. Mais après ce que j’avais vu, je n’avais plus eu le courage de retourner à l’intérieur.

Yaël : Ensuite, après que j’aie bien vérifié, je me suis rendu compte que personne ne t’avait fait du mal et que tu étais tout simplement rentrée chez toi sans rien me dire. Et là ça m’a vraiment vexé. Alors t’as intérêt à me fournir une bonne explication avant que je te suspende aussi la tête en bas comme je l’ai fait hier pour June. D’ailleurs parlant d’elle, elle a intérêt à avoir une bonne explication elle aussi vu que c’est elle qui a fui la première.

Pour le coup, moi aussi j’attendais avec impatience son explication parce que de sa version dépendrait la mienne. Après tout, c’était à cause d’elle que je n’avais plus eu les idées assez claires pour retourner à l’intérieur du gymnase. J’avais cru être victime d’hallucination tellement ce que j’avais eu sous les yeux était surréaliste. Je les avais même frotté pour être sûre. Mais l’image n’avait pas changé lorsque j’avais baissé mes doigts. Là, je n’ai eu qu’une seule envie, remonter mes doigts pour me crever les yeux cette fois-ci dans l’espoir fou et naïf que ça arriverait à me sortir cette image de la tête. Heureusement, j’avais réussi à trouver la force je ne sais où de ne pas le faire. Malheureusement, le revers de la médaille était que cette image s’était assez implantée dans mes rétines pour arriver à mon cerveau et me torturer toute la nuit jusqu’à aujourd’hui.

Yaël : Ah non ! C’est pas en faisant cette tête que tu vas réussir à m’amadouer.


Moi : Quelle tête ?

Murmure-je en émergeant douloureusement de mes pensées.


Yaël : Comme si tu allais te mettre à pleurer. Tu sais bien que je ne peux pas te résister quand tu pleures alors tu veux utiliser ça comme arme fatale contre moi. N’est-ce pas petite peste ?


Explique-t-il avec un sourire espiègle qui réussit à me rendre tellement plus triste que je ne l’étais déjà. Il était tellement à côté de la plaque et il ne le savait même pas. Je devais lui dire…Mais comment le faire ? Je sentais que ça le briserait si je m’y prenais mal. D’ailleurs, est-ce qu’il y avait même une bonne manière de s’y prendre pour dire ce genre de choses ?


Yaël : Hey…qu’est-ce qui se passe ? Là ton visage commence à me faire un peu peur.


Dit-il en perdant son sourire pour arborer une mine vraiment inquiète. Finalement j’avais l’impression que mon visage faisait le travail à ma place. Cette manie d’être aussi expressive me créera décidément toujours des problèmes.

2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant