!?: J’espère que vous aimerez !
S’exclama-t-elle en posant devant nous, sur la table, les plats qu’elle venait de cuisiner. Après m’avoir fait l’honneur de la «surprise», ma mère nous avait invités dans son restaurant qui était à vingt minutes de route de l’école. Elle m’avait dit hier que les travaux étaient quasiment terminés. C’était ce qu’elle était allée vérifier le mercredi, raison pour laquelle elle avait pris monsieur Milton avec elle. Mais je ne pensais pas que ce ‘’quasiment’’ était en fait bien modeste par rapport à la réalité vu que nous avions même en ce moment des chaises rembourrées pour nous asseoir, une table pour y manger et même la cuisine déjà opérationnelle pour y cuisiner.
Yaël : Wow…ça a l’air bon ! On peut goûter ?!
Répondit Yaël les yeux brillants d’excitation en regardant maman comme si elle était la huitième merveille du monde. J’eus un sourire. Il ressemblait tellement à un petit garçon quand il avait cette expression sur le visage. C’était vraiment un garçon solaire. C’est sans doute pourquoi maman n’arrêtait pas de le regarder avec ce drôle d’air. Je parierais ma tirelire vide qu’elle était tombée sous son charme.
Woods : Évidemment idiot ! T’as pas entendu ce qu’elle a dit ? Quand tu vois la bouffe, tu te contrôles plus espèce de taré !
Bien sûr…il fallait qu’elle se mette elle aussi à parler. Je pouvais presque entendre ma bulle voler en éclats. Cette fille était vraiment l’aigrie originelle, comme l’appelait souvent Yaël.
Yaël : Ça s’appelle faire preuve de politesse. Tu le saurais si tu ne passais pas ton temps à pomper l’air de tout le monde, espèce d’aigrie. Et ouais, j’aime la bouffe. C’est pas un crime. Contrairement à toi qui n’aime rien du tout.
La nargua-t-il en levant les yeux au ciel pile au moment où elle levait elle aussi les siens. Je n’arrive pas à me retenir de pouffer de rire devant la scène. Étrangement, ces deux-là arrivaient vraiment à faire la paire. Madame la grincheuse et monsieur le blagueur, à eux deux ils formaient un duo drôle. C’est sûrement pour ça que leur amitié tenait le coup. Enfin bon…peut-être que j’avais tort. Je n’étais pas experte en la matière après tout.
Ma mère : Décidément, tous les deux vous êtes comme chiens et chats. Pas de panique. Comme je l’ai dit, j’espère que vous aimerez. C’est pour vous que j’ai enfilé mon tablier et ces repas sont pour vous trois. On peut dire que Chelsea est déjà une habituée, alors cette fois ce sera à vous de me faire l’honneur des premiers commentaires.
Yaël : Les premiers commentaires ? Comment ça ?
Moi : C’est une petite tradition que maman a instauré. Chaque fois qu’elle doit ouvrir un nouveau restaurant, elle cuisine un premier plat qu’elle sélectionne au hasard histoire d’inaugurer la cuisine, et elle le fait goûter pour recueillir un commentaire. Selon elle, ça lui a toujours porté chance. D’habitude c’est moi qui fais le premier commentaire mais cette fois ce sera vous deux.
Ma mère : Ça ne vous dérange pas j’espère ?
Yaël : Bien sûr que non…
Woods : C’est ok pour moi.
Ma mère : Bien…alors bon à petit.
Elle pousse le petit panier à couverts vers nous et s’éclipse vers les cuisines. J’en profite pour regarder l’endroit pendant que Woods et Yaël commencent à manger. Je n’avais pas encore mis les pieds dans le restaurant mine de rien. Maman attendait que la rénovation soit finie avant de m’y amener. Ce qui semblait être fait à en juger par ce que je voyais. Le papier peint avait déjà été installé. Les lustres pendaient au plafond et les autres luminaires qui allaient éclairer la grande pièce avaient aussi été installés. Les chaises et tables encore manquantes et la légère odeur de peinture qui flottait encore dans l’air étaient les seules indices que l’installation n’était pas officiellement faite.
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2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.
General FictionArchitecture de luxe, partenariat avec les universités de la IVY league et classement parmi les meilleurs lycées de l'État, Rost High School a tout de l'école de rêve. Jusqu'à ce que vous y entriez...
