2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.

33- Mes larmes

Je n’arrive pas à y croire…Mais je-…Mais il-…

—: Mais tu-…m-mais tu-…

— Je suis plutôt bon comédien hein ? Je me dis souvent que je pourrais faire carrière à Hollywood.

Plaisante-t-il en mettant sa clé dans le contact pour ensuite toucher le tableau de bord de la voiture. L’habitacle devient rapidement chaud mais je suis encore trop choquée pour m’en réjouir. Je n’en revenais pas !

—: Tu as fait semblant ?! M-mais comment tu-… ? Tu étais tout pâle et t-tout froid ! Tu n’aurais pas pu simuler ça ?! Je-…je n’ai pas rêvé ?!

— Évidemment que j’avais froid…mais pas au point d’avoir la fièvre ou de faire une syncope. Je suis bien plus résistant que ça…

J’hallucine ! Puis, je pète les plombs en réalisant tout ce que sa petite comédie impliquait.

—: ALORS TU M’AS FAIT PANIQUER, ENDURER TOUT TON POIDS ET FAIT CHERCHER CETTE FICHUE CLÉ EN ME TOUCHANT LES SEINS AU PASSAGE – Oh tu as dû le faire exprès aussi maintenant que j’y pense – JUSTE POUR QUE JE MONTE DANS TA VOITURE ?!

Je hurle en espérant naïvement qu’il me dise le contraire – surtout par rapport au fait de m’avoir touché les seins – mais à la place, il agrandit son sourire satisfait.

— Ouais…mais pour ma défense je n’avais pas prévu que tu n’arriverais pas à ouvrir cette simple poche alors non, je n’ai pas fait exprès de te toucher la poitrine.

Dieu merci…

Mais n’empêche…

—: TU N’ES QU’UN SALE TYPE SOURNOIS, MENTEUR, UN DÉMON !

Je tente de lui asséner une tape sur le front mais il intercepte mon bras en rapprochant son visage du mien, tout sourire envolé.

— Non…Stone. Ça par contre, tu ne le feras plus jamais.

Plus jamais…Il faisait allusion à la gifle que je lui avais donné quand on s’était rencontrés. Bien sûr…il n’avait pas oublié. Pour quelqu’un qui passait son temps à faire du mal aux autres, il était ironiquement très rancunier.
Mais peu importe…

—: Je veux sortir. Ouvre les portières parce que je suppose que le clic que j’ai entendu tout à l’heure c’était à cause du fait que tu les verrouillais. Pas vrai ?

— C’est ça. Et non…je ne te laisserai pas sortir. Je ne me suis pas donné tout ce mal pour rien…

—: TOUT CE MAL ?! MAIS QUEL MAL ?! C’EST MOI QUI AI SUBI «TOUT CE MAL» DONT TU PARLES ! ET COMMENT ÇA TU NE ME LAISSES PAS SORTIR ?!

— Arrête de crier tu veux ? Ça me donne mal à la tête. Et puis, pourquoi tu veux que je te laisse sortir ? Tu ne te sens pas bien là au chaud ? Tu préfères vraiment retourner sous la pluie ?

Non…mais…

—: Je ne préfère pas non plus rester dans le même espace que toi quand je n’y suis pas obligée en dehors des cours alors ouvre la portière !

— Quand tu n’y es pas obligée tu dis ? Dans ce cas on va dire que je t’y oblige là maintenant.

Il est sérieux en plus !

—: QUOI ?! MAIS TU NE PEUX PAS FAIRE ÇA !

— Chelsea…

Souffle-t-il exaspéré parce que j’avais recommencé à crier. S’il savait que je m’en fichais tellement là maintenant. Je voulais juste sortir ! Et puis…