2RHS ZONE Tome 1: Quand le lycée devient une arène.

7-Du mauvais pied

Point De Vue de June

Je savais que ça allait arriver…mais je me doutais pas que ce serait aussi vite et à ce point.

Ça aurait pu ne pas arriver si tu l’avais aidé…

Correction, ça ne serait pas arrivé si ces deux imbéciles d’Hansel et Gretel avaient jeté leur dévolu sur quelqu’un d’autres.

Que c’ait été quelqu’un d’autres ou pas tu ne l’aurais pas aidé quand même…

Ouais parce que j’ai aucune obligation de le faire.

Putain je suis quoi moi ? Une assistante sociale peut-être ? J’ai déjà assez à faire à protéger mon propre cul pour devoir ensuite rajouter celui de quelqu’un d’autres. Ou quoi ? Si ces enflures décident d’ajouter deux ou trois autres jouets à leur collection, je vais devoir leur sauver les miches à eux aussi ?

D’ailleurs je sais même pas pourquoi je prends la peine de repenser à toutes ces merdes. Les cours sont terminés , j’ai quitté le bahut depuis au moins une heure maintenant alors tout ce qui le concerne peut bien aller se faire foutre.

Les nerfs en pompe, je vérifie de nouveau ma messagerie en quittant ma piaule direction la cuisine.

Toujours pas de message.

Je sens que quelqu’un va avoir des ennuis…

Et moi je sens que quelqu’un va mourir…

À deux doigts de le fracasser contre le mur, je fourre finalement mon portable dans la poche de ma salopette en arrivant dans la cuisine.

—: Tu fiches quoi ?

Je demande à Bégonia en m’asseyant lourdement sur l’un des tabourets de l’îlot.

— Je crois que les humains appellent ça cuisiner. (Plaisante-t-elle ce qui me fait lever les yeux au ciel avant qu’elle ne reprenne plus sérieusement ensuite) On manque cruellement de domestiques.

—: Grâce à Jonathan on a plus de gardes du corps que d’employés. Pour ce qui est de l’effet pratique on repassera…

Secouant la tête exaspérée, elle perd son sourire et demande.

— Encore de mauvais poil on dirait. Quand est-ce que tu vas arrêter de toujours faire la tête ma puce ? Ça t’enlaidit.

Se plaint-elle désolée en s’essuyant les mains avec un torchon.

—: Crois-moi ça c’est le cadet de mes soucis. Et c’est pas ma faute si je fréquente le bahut le plus merdique de la planète.

— Ça me rappelle d’ailleurs que tu étais censée me faire le point de la journée en rentrant ?

Observe-t’elle en me lançant un regard équivoque.

—: Je suppose que j’ai dû oublier.

Réponds-je de mauvaise foi.

— Je suppose que je vais faire semblant de te croire. Allez, raconte-moi.

—: Y a rien de nouveau sous le ciel bleu. Ces satanés morpions n’ont pas pu s’empêcher de pourrir à nouveau l’année de quelqu’un. Une nouvelle élève en plus.