Jane Windia et l'Ordre du Phénix

Chapitre 7

3 semaines plus tard.

Les vacances étaient terminées. Les deux mois s'étaient écoulés et il était temps de retourner à Poudlard.

Le Poudlard Express disparaissait derrière les arbres, et, Jane, assise avec Ron, Hermione et Harry repensait à tout ce qui s'était passé pendant ces vacances.

Dumbledore avait sauvé Harry de l'exclusion de Poudlard et son meilleur ami pouvait reprendre sa scolarité. Les adultes avaient fini par leur avouer ce qu'ils tramaient lors de leurs réunions, bien que les adolescents s'en doutaient déjà. Ils pensaient que Voldemort voulait reformer son ancienne armée constituée de Mangemorts, Rafleurs, créatures des ténèbres et qu'il cherchait à se procurer une arme. Laquelle ? Ils n'avaient pas voulu leur dire.

Harry avait insisté pour rejoindre l'Ordre du Phénix qui s'opposait au mage noir, principal concerné, mais ils avaient fermement refusé. Seul Sirius l'avait soutenu. Jane se demandait à quoi ils servaient s'ils n'étaient même pas capables de se défendre convenablement contre leur pire ennemi.

Son père lui avait confié qu'il avait l'impression que tout redevenait comme avant sa chute. Jane espérait au plus profond d'elle qu'il n'y aurait pas encore besoin d'un bébé pour arrêter Voldemort. Harry suffisait.

La fin des vacances n'avait pas été troublée par n'importe quelle attaque. Harry avait affirmé leur hypothèse quand il avait dit que deux Détraqueurs l'avaient attaqué, ainsi que son cousin. Mais il ignorait qui les avait envoyés. Même sa voisine qui avait été chargée par Dumbledore de le surveiller et qui avait témoigné au procès ne savait pas.

Jane ne comprenait pas ce que tramait Dumbledore. D'abord, il demandait à ses amis de ne pas leur écrire, il la renvoyait à Gryffondor, et il demandait à quelqu'un de surveiller Harry. Elle avait de plus en plus l'impression que son directeur n'était plus sûr de rien. Plus personne n'était sûr de rien. Certains croyaient Harry et Jane, d'autres la presse, mais personne n'était convaincu. Le monde de la magie était devenu chaotique, et les avis s'entremêlaient sans parvenir à trouver de vérité.

Ils finirent par arriver à la gare et Jane descendit. Ignorant les regards étranges que ses camarades lui jetaient, elle se dirigea avec ses camarades vers les barques. Elle savait très bien ce que pensaient les sorciers quand ils la regardaient. Même à Poudlard, on la traitait de menteuse sans lui dire. Elle n'avait pas besoin de l'entendre pour le savoir.

Elle qui avait cru que Poudlard serait reposant, elle s'était trompée.

Alors qu'ils traversaient silencieusement le lac, Jane repensa à sa quatrième année. Elle aurait tellement voulu que Loukas soit encore là. Mais il était reparti dans son pays, et elle ne le reverrait sûrement plus jamais.

Ils retrouvèrent Neville aux calèches mais Jane ne lui prêta pas la moindre attention. Devant elle, une sorte de cheval squelettique aux yeux blancs poussait la carriole.

-Qu'est ce que c'est ? demanda-t-elle avec curiosité en s'approchant de la créature pour mieux voir.

Elle se tourna vers ses amis qui gardaient le silence et remarqua qu'à part Harry, aucun d'eux ne semblait comprendre sa question.

-Qu'est ce qui est quoi ? demanda Ron.

-Ça, dit Harry en pointant l'animal du doigt. Ce qui tire la carriole.

Jane s'approcha prudemment et remarqua que le cheval avait des ailes. Un pégase ?

-Il y a rien qui tire la carriole, Harry, ricana Hermione. Elle se déplace toute seule, comme d'habitude.

Jane fronça les sourcils et étudia leurs visages pour démasquer une plaisanterie. Ils semblaient réellement confus. Pourtant, la jeune fille n'était pas folle. Harry aussi le voyait.