Chapitre 1.

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« Je vais vous faire payer ce que vous avez fait, Laurens Spencer. » - Harleen

Bip.

Le loquet de la chambre forte se déverrouilla sous l'agilité des doigts de Gary. Je fis signe aux autres d'y aller et descendis du toit discrètement sans toucher les murs ni le sol. Une fois à hauteur correcte du sol, j'activai le laser à détection et le dirigeai dans le couloir que je devais emprunter pour atteindre mon but. Une forte fumée apparut sur l'écran de mes lunettes, m'indiquant que le lieu était protégé par un système de gaz soporifique, et les filets rouges scintillant à hauteur humaine signalaient qu'une alarme allait se déclencher en cas de détection de mouvement. J'arrêtai le tout et sortit une montre codifiée de ma poche interne de gilet pare-balle pour envoyer les coordonnées à Gary, patientant sur le toit. Quelques secondes plus tard, la vision de mes lunettes s'intensifia et plus rien n'apparut sur l'écran. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres et je retirai le tout avant de me laisser tomber sur le sol. Je m'avançai dans le couloir, triomphante et suivie par mes agents personnels.

| 27h plus tard. |

« Cela fait maintenant plus de vingt-quatre heures que le Président de la Banque de Madison dans le Wisconsin a été enlevé. Aucune trace n'a été retrouvée d'après les enquêteurs présents sur les lieux, et aucune alarme n'a été déclenchée d'après le service de surveillance du bâtiment. Charles Meyer, le directeur du service de sécurité personnel du Président, a déclaré qu'aucun bruit n'a été entendu dans la chambre de ce dernier et qu'il n'a reçu aucun appel de détresse de sa part. Les policiers font des patrouilles partout dans la ville sous autorisation du gouverneur de l'Etat du Wisconsin, et ont obtenu l'autorisation d'un mandat permanent pour fouiller les maisons les plus suspectes. Nous vous demandons d'être prudents et de nous appeler à ce numéro en cas d'alerte, quelle qu'elle soit... »

J'appuyai sur le bouton d'arrêt de la télévision en soupirant. Un sourire sadique ornait mes lèvres depuis ces 27h et je n'étais pas prête de m'en séparer. Je me tournai vers le prisonnier que je détenais et m'assis à califourchon sur une chaise en face de lui.

« -Vous avez vu ça, Laurens ? Vous êtes recherché dans toute la ville. »

Les yeux emplis de détresse qu'il me servit me répondirent et je jubilai de bonheur.

« -Voyez-vous... je ne pensais pas qu'ils iraient aussi vite pour retrouver un type comme vous. Un meurtrier ? Quelle idée. Ses sourcils se froncèrent, il ne comprenait pas où je voulais en venir. Je me redressai. Quoi ? Ne me dites pas que vous ne voyez pas ce que je veux dire. Vous êtes un salopard, M. Spencer. Et vous êtes bel et bien un assassin, un homme dangereux qui mériterait d'être enfermé jusqu'à la fin de sa vie pour ce que vous avez fait. »

Je sortis mon flingue de ma poche arrière et le menaçai avec, faisant courir le canon froid sur son cou imbibé de sueur. Ce mec me dégoûtait, il mériterait une torture lente et douloureuse pour lui faire regretter ses actes. Il sursauta et ferma les yeux, une larme perlant le long de sa joue.

« -Oh, vous avez peur ? »

Il acquiesça, parcourut de quelques sanglots.

« -Mais qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ? Pleurez tant que vous le voulez, vous n'avez que ce que vous méritez. Je vais vous faire payer ce que vous avez fait, Laurens Spencer. C'est mon job, après tout. »

Le bâillon que je lui avais mis sur la bouche l'empêchait de dire quoi que ce soit. Il essaya de se faire comprendre mais je lui souris en relevant mon arme, les yeux rivés dans les siens.

Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant