Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||

Chapitre 18.

Début de chapitre qui peut paraître difficile pour certains/certaines, étant donné qu'il sera très violent. Vous n'êtes pas obligé(e) de lire le flashback jusqu'à la fin si vous êtes vraiment sensible.

PS : Le repère, c'est à partir de la dernière phrase prononcée dans le Flashback que ça peut être difficile.

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« -J'aurai préféré voir ton corps percé de trous, criblé de balles, et baigner dans ton sang plutôt qu'elle ! » - Benckley Alliway

|Flashback, 6 ans plus tôt.|

Je viens de me réveiller, il fait froid et nuit. Les gens autour de moi s'activent, parlent fort et trébuchent sur des armes volontairement posées au sol. Je fronce les sourcils et me redresse du canapé sur lequel je m'étais endormie, deux heures plus tôt, et cherche une figure familière dans tout ce fartas. Les gens ne remarquent même pas ma présence et se crient les uns sur les autres, s'énervent sur certaines choses et sortent des masques d'un sac pour les essayer.

Je descend du canapé et me dirige au centre de cette cohue, prenant soin de ne déranger personne sous peine de me faire incendier à mon tour, et venant de me réveiller je n'ai vraiment pas que ça en tête.

Au loin je finis par remarquer Benckley qui s'attèle à charger une arme de pointe. Je m'avance vers lui, trébuche sur une caisse de balles et me rattrape tant bien que mal à son bas de t-shirt pour ne pas me vautrer au sol. Je gueule pour la forme, mais je porte bien vite mon attention sur lui.

« -Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tout le monde s'active ? »

Il cale l'arme sur son épaule pour régler la détente et finit par tourner un visage sérieux en ma direction.

« -Jef et Andrew ont réussit à désactiver les alarmes de la banque centrale, et ils reviennent de trois semaines de stage pour observer les moindres recoins de la bâtisse. On va aller la braquer. »

Mon cœur loupe un battement et je reste stoïque face à lui. Un braquage ? Je n'ai pas été mise au courant de cette idée. Mon père n'a pas pensé à moi ? Alors que je suis une super agent et que je butte des gens depuis presque un an maintenant ? Je fronce les sourcils.

« -Et tu les accompagnes ? »

Il acquiesce simplement d'un mouvement de tête qui me fait hausser les sourcils. Pourquoi lui, alors qu'il a peur de son ombre et que c'est un lâche ? J'ignore pourquoi mon père le garde dans l'agence, ce mec nous a déjà apporté un tremplin de problèmes.

« -Tu peux aller voir où est Meredith ? Je l'ai perdue de vue depuis un quart d'heure. »

Quel culot. Voyant que je ne bouge pas, il tourne son buste de nouveau vers moi et me gratifie d'un regard noir, lassé.

« -H, s'il te plaît. Il faut la ramener dans notre chambre, et je suis occupé. »

Je soupire exagérément et tourne les talons avant de péter un câble. Après tout, si Meredith traînait dans ce merdier, elle n'était pas à l'abris d'un coup de fusil derrière le crâne avec les incompétents qui bossaient pour mon paternel.

Je sors de la pièce et traverse la cour intérieure gravillonnée de l'agence de mon père pour entrer dans le bâtiment jumeau, et je hèle Meredith partout où je passe. J'ignore où elle peut bien être, elle qui prend un malin plaisir à se cacher dans tous les recoins de l'agence et à se mettre dans des situations pas possibles. Je passe devant la salle de musculation de Stephen et passe une tête dans l'encadrement de la porte pour voir si elle s'y trouve mais je ne vois rien d'autre que mon ami qui range son matériel. Je m'avance vers lui pour lui donner un coup de main et il me sourit en me voyant arriver. Ses cheveux trop longs lui tombent sur le nez quand il baisse la tête pour ramasser des poids et les porter jusque dans la remise, alors qu'il souffle vainement dessus pour faire voler ses mèches ailleurs sur ses yeux.