Voilà à quoi Benckley m'avait résolue, me laisser baigner dans une marre de monpropre sang jusqu'à ce que mort s'en suive. - Harleen
Une quinzaine de minutes s'étaient écoulées lorsque Benckley revint dans la pièce avec un couteau. Je relevai un sourcil, il comptait me tuer avec un couteau alors que j'étais clairement à sa merci ? Il s'avança vers moi et remarqua la tache dégueulasse entre mes jambes, qui puait la mort.
« -C'est ce a quoi tu vas bientôt ressembler. »
Sa rancœur ne s'était pas apaisée, je le sentais dans sa façon de me regarder et dans son intonation. Il détacha les cordes qui m'entravaient les poignets et j'en profitai pour les masser, ils étaient rouges et les traces de cordages étaient clairement présentes, ça m'avait coupé la circulation sanguine. Il fit de même avec mes pieds et ne se fit pas attendre pour renverser ma chaise et que je m'étale à plat ventre sur le sol, juste à côté de mon vomi. J'étais bien trop faible pour faire quoi que ce soit. Il m'attrapa par les cheveux et releva mon visage vers le sien.
« -J'ai rêvé du moment où j'allais te faire la même chose que ma sœur a dû endurer, parce que je rêvais de voir ton corps baigner dans une marre de sang à ton tour. C'est pour cette raison que j'ai pris cette direction, et que j'ai finis par recruter Stephen. Je lui ai monté la tête contre toi pour que tu n'aies plus d'aide ni de protection. Et que tu n'aies plus son soutien. »
Je lui crachai à la gueule ce qui sembla être un molard de sang et il recula d'un pas, écœuré. Il resserra sa prise sur l'arrière de mon crâne et me fracassa le visage sur le sol, m'étourdissant carrément et me cassant davantage le nez. Je geignis malgré moi, ce qui lui procura satisfaction, et il me fit rouler sur le côté pour me rouer de coups, pile sur mes côtes qui me firent un mal de chien tellement horrible que je me remis à vomir. Il se délecta de la vue et je sentis mes membres picoter, je ne pouvais carrément plus bouger. Ma vue se brouilla une fois de plus, des étoiles venaient se placer au centre de mon visage tandis que ma vision se noircissait. J'eus tout juste le temps d'entendre un nouveau « crack », qui cette fois me fis réellement hurler, et je sombrai une nouvelle fois dans l'inconscient.
| 6 heures plus tard. |
J'émergeai difficilement, la poitrine comprimée dans ma cage thoracique. Je toussai gravement, secouant mon corps meurtri. Je constatai que la pièce était vide, il n'y avait plus aucunes traces de Benckley et de son chien aux horizons, et la pièce baignait à nouveau dans le noir. Ma tête était bien trop lourde pour que je ne la soulève et que je puisse regarder aux alentours, et mes membres ne répondaient plus de rien. Mon cœur tapait anormalement vite et je sentais le bout de mes doigts picoter. Je bougeai les doigts sans difficulté mais avec une lenteur insupportable, et posai ma main à plat pour essayer de me redresser. Un liquide poisseux se trouvait sous moi, et je n'eus pas besoin de voir la couleur pour deviner qu'il s'agissait de mon sang. Voilà à quoi Benckley m'avait résolue, me laisser baigner dans une marre de mon propre sang jusqu'à ce que mort s'en suive. J'eu un rictus nerveux, quelle fin tragique pour une meurtrière comme moi. C'était limite pathétique, puisque je ne m'étais même pas battue.
| 2 heures plus tard |
Le temps me paraissait encore plus long que d'ordinaire, puisque je ne pouvais pas bouger et que je me vidais petit à petit de mon sang, que mes yeux me piquaient atrocement en attente de se dessécher complètement, que la douleur ne se faisait même plus ressentir tant mon corps ne réagissait plus. Le froid de la pièce s'abattit davantage sur moi et l'humidité y était pour beaucoup. Bientôt, les rats qui s'amusaient plus loin allait avoir l'immense privilège de me bouffer. Quel repas bien garni pour des bêtes aussi petites.
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Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||
ActionJe ne savais pas ce que l'avenir me réservait et si je l'avais su, j'aurais certainement tout arrêté. Longuement, j'ai été passionnée par les crimes, le sang, la justice et la revanche. Je ne me laisse pas aller aussi facilement et jusqu'à maintena...