Chapitre 12.

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« -J'ai eu bien plus peur pour toi que pour moi.» - Castiel Rogers

Il n'y avait pas un bruit dans les alentours, la nuit était tombée, et je pouvais voir une lueur émaner de la bouche d'égout en plein milieu de la pelouse. Très bonne cachette, au milieu de l'herbe les gens pourraient confondre une lumière de torche avec une luciole. Je fis signe au garde le plus proche de moi de s'approcher doucement de la bouche d'égout avec moi. Quant aux autres, ils couvraient nos arrières. Après m'être assurée que personne n'allait surgir de nulle part, je rangeai mon flingue dans ma ceinture et je fis signe à mon agent de soulever en même temps que moi, d'un seul coup. La plaque fit un bruit de métal rouillé qui fit grincer des dents, et une fois qu'elle fut lourdement posée sur la pelouse, je poussai une exclamation silencieuse. Je fis signe à tous les autres de s'approcher en restant sur leurs gardes avant de descendre par l'échelle rouillée et poisseuse qui se trouvait dans le tunnel éclairé de cette même lueur. Une fois arrivée en bas, sur le sol mouillé, je vérifiai les alentours avec mon arme, brandie en avant, et fis signe aux autres de me suivre une fois que les lieux furent sûrs. Puis je n'attendis pas avant de continuer ma route. Une odeur nauséabonde rencontra mes narines et je fronçai les sourcils avant de me boucher le nez. C'était de la transpiration mélangée à de la merde, clairement... et c'était quelque chose de très proche de moi. Un espion ? Un garde qui aurait oublié de se doucher depuis six mois ? Je me retournai pour faire signe aux autres de ne plus bouger et reportai mon attention sur le coin de mur qu'il fallait que je traverse. Quelqu'un m'attendait derrière, j'en étais sûre. Je m'arrêtai tout contre et écoutai, mettant en route ma super ouïe comme dirait les super héros bon marché. Une respiration... je n'en entendis qu'une seule mais ça me suffit pour comprendre que quelqu'un était là. Mon sourire s'intensifia et je fermai les yeux pour me concentrer. Je brandis mon flingue, retirai la sécurité, et rouvris les yeux avant de presque sauter de l'autre côté et d'appuyer sur la gâchette. La détonation, aussi forte soit-elle, déchira le silence qui régnait et la balle se logea en plein cœur de cette créature étrange qui me faisait face. Le mec recula d'un pas avant de s'étaler sur le sol, mort. Mes agents me suivirent à nouveau et cette fois, je vis la lueur se rapprocher de plus en plus et des bribes de conversation fusèrent. Nous étions trop loin pour que j'entende distinctement de quoi ils parlaient. Je m'arrêtai, sortis un fumigène de l'intérieur de ma veste, et attendit un moment. Une dispute semblait éclater, et j'en profitai pour lancer mon objet. Un long et épais nuage de brouillard se forma et j'entendis des hurlements suivis de toussotements. Je regardai mes agents dans les yeux pour leur faire comprendre qu'il fallait qu'ils se tiennent prêts. Puis, comme je l'avais prédit, ils sortirent tous un par un en courant. Je n'eus juste qu'un signe à faire pour qu'ils comprennent qu'ils avaient autorisation de tirer à volonté. Les cadavres fusèrent et tombèrent en trombe sur le sol jusqu'à ce qu'il n'en reste plus un seul. Mon sourire s'intensifia, mais la partie n'était pas terminée puisque je savais bien que la personne qui tenait Castiel n'était pas sortie pas là. Il devait y avoir un bunker quelque part et j'étais déterminée à le trouver. J'avançai dans la pièce toujours allumée, me rendant compte qu'on avait interrompu une réunion d'affaire importante puisqu'une grande table était dressée au centre de la pièce et que quelques verres de vin rouge n'étaient pas finis.

« -Troy, Chance et Jared, vous allez de ce côté et si vous trouvez Castiel, vous me faites signe. »

Ils acquiescèrent et partirent de leur côté tandis que j'entraînais mes deux autres agents avec moi. On monta un immense escalier en colimaçon et en béton, entre deux murs froids, avant de déboucher sur un étage en construction donnant vue sur la ville. Il fallait être vigilant, c'était l'endroit rêvé des bandits pour se cacher et tuer. Je vis du mouvement et tournai la tête dans cette direction. Tu veux jouer à cache-cache, connard ? Je m'avançai avec prudence et arrivai au milieu d'un immense espace pourvu de quoi que ce soit, encadré par des colonnes ballantes en construction elles aussi.

Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant