Chapitre 21.

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« Mais des fois, je ne peux pas m'empêcher de penser que je cours un énorme risque tous les jours en étant avec toi. » - Castiel

De retour à l'agence, après une conversation avec mon père sur le fait que je devais redoubler de vigilance et que je devrais rester dormir à l'agence quelques jours en attendant de géolocaliser mes deux principaux ennemis, je me dirigeai à la salle de sport pour me mettre à jour. Je croisai Stephen en chemin et je ne lui adressai pas un regard, comme convenu. Je ne savais même pas pourquoi mon père l'avait repris après ce qu'il avait fait, mais j'avais l'impression que la vieillesse faisait faire n'importe quoi à mon père.

Après avoir enfilé un short de sport ample et mon indéniable brassière blanche, je me dirigeai vers le ring, enfilai mes gants de boxe et commençai à frapper dans le sac de sable suspendu au plafond. Je sentais la présence du métisse dans mon dos, et la profondeur de son regard sur moi. Cela ne fit qu'accentuer ma colère et ma rage, et je frappai encore plus fort et plus vite. Je repensais au départ de Castiel la veille, il n'avait pas dormi à la villa et j'ignorais où il était. Je ne savais pas pourquoi il avait réagit ainsi, car en soit je n'y étais pour rien dans l'histoire que Lysandre lui en veuille et soit prêt à le butter pour m'atteindre. Liam était venu dans la soirée sur la demande d'Iris qui avait besoin de réconfort et on avait commandé des pizzas qu'on avait mangé dans le salon, écoutant les histoires toutes plus rocambolesques les unes que les autres du petit-ami de mon amie. Malgré que ce soit une pipelette, ça nous avait apporté du réconfort tant à elle qu'à moi car on pensait à autre chose. Iris oubliait que son ancien ami avait failli me butter et en avait toujours après moi et moi, j'oubliais que Castiel était quelque part sans protection.

« -Eh, doucement ! »

Cet éclat de voix me fit revenir à la réalité et je réalisai que Stephen se trouvait désormais devant moi et avait maîtrisé mes poings avec ses mains. Je le dévisageai, d'abord abasourdie de voir qu'il était aussi proche de moi, puis énervée qu'il ose m'adresser la parole après ce qu'il m'avait fait. Je me défis brusquement de son emprise et reculai d'un pas, le toisant d'un regard mauvais.

« -Dégage ! »

Cette fois, c'est lui qui recula d'un pas, les mains en avant en position défensive. Je régulai mon rythme cardiaque sans le lâcher du regard, puis finis par descendre du ring en trombe pour me diriger vers les douches.

« -Attends, Harleen ! J'aimerais te parler ! »

Sans me retourner, je lui envoie un doigt d'honneur dont il ne sembla pas se contenter. J'accélérai ma marche pour ne pas qu'il me rattrape mais je l'entendis trottiner derrière moi. Il m'attrapa par l'épaule et me retourna pour que je sois face à lui. Je me dégageai de son emprise aussitôt.

« -Je n'ai rien à te dire, et je n'ai pas envie de t'écouter ! On s'est tout dit la dernière fois. »

Il insista en se rapprochant de moi mais je plaquai ma main sur son torse pour le repousser avant de m'éclipser dans les douches et de fermer la porte à clef derrière moi. Je m'adossai à cette dernière et soupirai lourdement en fermant les yeux, le cœur tambourinant dans ma poitrine. Je l'entendis seulement frapper le chambranle de la porte et ses pas s'éloignèrent.

Après une brève douche, je remis mes vêtements et attrapai mon sac de sport au passage pour prendre le chemin de la villa et voir si Castiel était rentré. Je n'avais reçu aucun message de sa part, ni de celle d'Iris qui était rentrée de cours depuis une bonne heure.

« -H ! »

Je me retournai à l'entente de la voix de Gary qui accourait vers moi.

« -J'ai réussi à géolocaliser la position de Benckley, il est ici, à Chicago ! »

Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant