« -T'as tes règles ? » - Castiel Rogers
| 2 mois plus tard |
Les cris de joie de fans de sexe féminin amplifiaient la pièce, lui donnant une résonnance plus marquée qu'auparavant et grésillant dans les enceintes. La sueur se mêlait à la chaleur ambiante de la salle, les poudres colorées se déversaient partout dans la foule en délire, les flashs crépitaient, les sourires fusaient sur les visages. Les quatre gardes du corps étaient postés derrière les barrières de sécurité séparant la foule de Castiel qui chantait sa chanson préférée comme un forcené en se déchaînant sur scène, en cœur avec son public. Cette vision qui m'était offerte presque chaque soir depuis maintenant un mois et demi, je ne m'en lassais pas. Elle était devenue ma vue préféré, celle dont je savais que je ne pourrais jamais m'en passer. Mon sourire ne me quittait plus et mon cœur ne cessait de se remplir d'encore davantage d'amour pour lui. Il était tellement beau avec ses cheveux retenus en chignon flou derrière sa tête, son visage encadré par des mèches rebelles gorgées de la sueur accumulée depuis ces deux heures de show sans fin. Le son de sa guitare rendait tellement bien dans ses enceintes en forme de crâne mexicain noir de chaque côté de la scène, et ses musiciens qui l'accompagnaient avaient tous un air plus terrifiant les uns que les autres.
Un long cri rauque accompagna la fin de la chanson, comme à son habitude, et des applaudissements et cris encore plus aigus l'accompagnèrent. J'éclatai de rire en voyant deux nénettes au fond de la salle en train de retirer leurs t-shirts pour montrer fièrement leurs seins sur lesquels le prénom de mon mec était inscrit. Elles étaient assises sur les épaules de leurs potes mais se firent rapidement descendre sur terre, avec des engueulades de la part des mecs qui les accompagnaient. Ce genre de scène, j'y avais droit presqu'à chaque fois, c'était devenu une routine et je m'en fichais pas mal. Je savais très bien que c'était moi qu'il ramenait dans sa loge à la fin de chacune de ses représentations. Sans compter que certaines d'entre elles étaient tenaces, puisqu'elles allaient jusqu'à s'inventer une quelconque histoire d'amour avec lui sur les réseaux sociaux à base de montages grotesques remplaçant mon visage avec le leur. D'autres tentaient de me tacler, avec mon nouveau surnom de « la meuf aux cheveux verts », ou « l'alien ».
Ma nouvelle tête pour cette aventure, puisque je ne pouvais pas me permettre de me faire reconnaître par mes ennemis si je souhaitais rester tranquille, était composée de longs cheveux lisses teints en verts presqu'électrique et de lentilles de contact noires. J'étais méconnaissable, de plus que mon ancien look total noir était remplacé par un look grunge coloré loufoque qui me faisait marrer, je m'éclatais à chaque nouvelle confection de tenue. Castiel adorait ça, et il avait « l'impression d'avoir plusieurs meufs » quand je retirais mes lentilles notamment.
Mon nouveau nom, puisque Jane Pester avait disparu de Chicago pour être repartie dans un centre de désintoxication aux yeux de tous grâce à mon père, était Liz Looma, et il allait tellement bien avec mon look que j'en étais de suite tombée amoureuse.
A mon passif, j'étais une fille normale des quartiers chic de New York, fille de riches femmes d'affaire qui m'avaient eu par FIV et me couvraient de cadeaux -comme ma gigantesque villa sur les collines d'Hollywood, et ma Lamborghini Aventador SV Roadster anciennement possédée par Kylie Jenner. J'étais bien contente de cette nouvelle identité parce qu'elle me permettait de jouer la véritable peste intérieur qui se déchaînait sur chaque personne qui barrait ma route. Et mon ancienne passion pour le crime était remplacée par cette passion de remettre les gens à leur place de manière vicieuse.
« -Pour cette dernière chanson, qui m'est vraiment très spéciale, j'aimerais que vous allumiez vos briquets et vos flash de téléphone dans le public. Ses fans s'exécutèrent,ce qui fit briller ses yeux. Cette chanson je l'ai dédié à une personne formidable que j'aime par-dessus tout et sans qui tout ça ne serait pas possible. Cette personne, je l'aime encore plus que je ne m'aime moi-même. »
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Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||
ActionJe ne savais pas ce que l'avenir me réservait et si je l'avais su, j'aurais certainement tout arrêté. Longuement, j'ai été passionnée par les crimes, le sang, la justice et la revanche. Je ne me laisse pas aller aussi facilement et jusqu'à maintena...