Chapitre 20.

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« -T'es encore en danger, alors ? » - Iris

Une semaine, quatre jours et huit heures. Voilà combien de temps j'étais restée couchée dans cette chambre, dans ce lit défait et pourri qui n'était pas du tout confortable, à attendre qu'on me donne enfin la permission de sortir. Les tests avaient été très rapides, mon drain pleural avait été retiré au bout d'une semaine tout pile et je n'avais pas eu le droit de bouger les deux jours suivant. Puis, la veille j'avais fait plusieurs radios qui s'étaient avérés très concluantes, et je sortais actuellement d'une énième radio de contrôle. Les médecins m'avaient enfin relâchée, je pouvais enfin rentrer chez moi. Mon père m'avait envoyé une centaine de textos pour me dire que Spencer était dans nos locaux, qu'il avait continué la mission avec mes agents et que la phase terminale n'attendait plus que moi. Stephen s'était pris une raclée par mon paternel qui avait fini par lui faire une injection calmante, lui avait longuement parlé et il avait fini par recouvrir ses esprits et se ranger de notre côté. En revanche, il n'avait plus aucun droit d'exercer, ni de m'approcher pour le moment. Quant à Benckley, après l'apparition de Gary et des mes agents dans l'entrepôt, il avait disparu dans la nature et restait introuvable. Ils continuaient de le chercher sans relâche pour lui faire payer ce qu'il m'avait fait mais restait sans nouvelle. Je soupirai en enfilant la veste en cuir qu'Iris m'avait ramenée et je sortis de l'établissement médical pour m'engouffrer dans la voiture de Castiel.

« -Pfiou, quelle connerie. » Je lâchai en me laissant tomber sur le siège en cuir.

Ils ricanèrent tous les deux puis prirent le chemin de notre hôtel. J'en profitai pour appeler Gary qui me rejoignait là-bas pour un débriefing rapide. Benckley n'était certainement plus au Texas depuis le temps, il fallait qu'on retourne à Chicago pour donner des renforts à mon père. De plus, l'affaire Spencer allait bientôt être bouclée puisque les journaux en parlaient sans relâche jusqu'en Alaska, l'effet escompté avait fait son œuvre. Le bouquet final nous attend, mon minet. Un sourire en coin sadique apparut sur le coin de mon visage et je me laissai à rire joyeusement. J'avais l'impression de renaître.

|Chicago, 18h30|

La chaleur étouffante nous tomba dessus lorsqu'on posa un pied sur le sol bétonné de notre piste d'atterrissage personnelle. J'enfilai mes lunettes de soleil sur mon nez tout neuf et -bien heureusement, pas biscornu et me dirigeai vers l'escalier qui dirigeait au bureau de mon père. Il fallait agir rapidement, Spencer nous attendait sagement dans sa cellule de base. Je balançai mon sac de sport dans un coin de la pièce et allai directement dans le fond de la salle pour enfiler mes gants en cuir ainsi que ma tenue en latex noire moulante. Je m'attachai les cheveux en chignon très serré sur le sommet du crâne et réajustai mes lunettes avant d'enfiler ma paire de Rangers compensée noire à semelle antidérapante. Mon père me fit un clin d'œil et me confia mes deux pistolets habituel. Je pris ensuite le chemin de la cellule de notre otage avec deux de mes agents qui le détachèrent malgré ses protestations et le bâillonnèrent. On grimpa sur le toit de l'immeuble, remontèrent dans notre jet privé et on se dirigea finalement sur le toit de la banque centrale du Wisconsin, là où tout avait commencé. Un vacarme assourdissant nous précéda lorsqu'on se posa avec perte et fracas sur le toit, attirant le regard des passagers présents sur le sol. Le personnel de la banque tenta d'accéder au toit en vain, mes agents avaient bloqué les entrées et les sorties. Je portai ma main à ma montre connectée pour donner le signal à Gary puis j'enfilai ma cagoule pour ne pas être reconnue. J'activai le micro-cravate posé sur mon col et m'avançai sur le bord du toit.

« -Bonsoir à toutes et à tous, mesdames, mesdemoiselles et messieurs ! »

L'attention de tout le monde se dirigea sur moi, et ma voix robotique très grave qui me masculinisait à souhait. Les écrans géants de la ville se brouillèrent puis la vidéo que nous avions tournée de Spencer s'afficha sur les écrans, en muette. Des exclamations choquées se firent entendre et des exclamations de voix ne tardèrent pas à jaillir. Je souris en coin.

Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant