Chapitre 4.

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« -Quelqu'un a essayé de me tuer. » - Harleen

|| 21h ||

A mon retour à l'agence, sans voiture, je croisai Gary qui revenait de la salle de sport. Il me dévisagea de la tête au pied avant de m'offrir un regard mi amusé et mi choqué. J'étais trempée, mon maquillage avait coulé et me peinturait le visage de noir, ce qui me donnait un air encore plus dur et sombre qu'à l'habituelle, et j'avais l'arcade en sang ainsi que la lèvre coupée. Il resta hébété quelques temps avant de me poser la question la plus logique dans ce genre de situation.

« -Qu'est-ce qui t'es arrivé ? »

Je souris en coin avant d'hausser les épaules.

« -Les risques du métier. »

Je passai ensuite à côté de lui pour prendre une douche avant de parler de cet incident à mon père. Cette personne qui en avait après moi risquait de faire capoter tout le plan mis en place depuis presque un an, et il en était hors de question. Je soupirai durement.

En regardant mon reflet dans le miroir de la salle de bain, j'haussai un sourcil. J'étais dans un pitoyable état, et j'étais en colère contre cet enfoiré. Je me déshabillai vite fait et sautai dans la douche pour enlever cette odeur de poisson pourri qui me collait à la peau depuis bien trop longtemps. Et dans ma tête je ne pouvais m'empêcher de penser au nombre d'ennemis que j'avais, n'importe qui aurait pu tenter de me tuer. J'avais tué tant de personnes, brisé tant de familles que les ennemis ne pouvaient se compter sur les doigts d'une main. De plus que j'avais trompé des investigations, détourné des marchandises douteuses et des trafics illégaux. Même des chefs de gangs et de mafieux m'en voulaient.

Une fois sortie et parée de mon t-shirt blanc, je me mis en route pour prévenir mon père de cet incident. Je croisai plusieurs gardes sur mon chemin qui me saluèrent chaleureusement, dont l'un d'eux avec qui j'avais eu une aventure lorsque j'étais bourrée, quand j'avais dix-sept ans. Il n'a jamais oublié cette histoire et essayait de me faire de l'œil à chaque fois qu'on se voyait depuis. Et malgré le fait de savoir que j'étais en couple avec Castiel, il n'arrêtait pas. Bon, après tout je n'ai jamais été sérieuse en étant en couple, mais Castiel était différent et je l'ai fait galéré pendant presque deux ans.

« -Oui ? »

J'appuyai ma main sur la plaque digitale après avoir eu autorisation de mon père et entrai dans son bureau. Il était debout devant l'écran géant sur le côté de la pièce et regardais un plan de la ville que j'allais bientôt rejoindre. Il se tourna pour me saluer.

« -J'ai ouïe dire que tu avais exécuté l'un de tes contrats ?

-Le dernier, oui. Tu peux m'en redonner un autre pour quand tu voudras, par contre il faut que j'te parle de quelque chose. »

Face à mon air sérieux il haussa un sourcil et me présenta le fauteuil en face de son bureau. Ce signe signifiait qu'on allait parler affaire, et à l'habituelle j'adorais ça, mais cette fois les circonstances étaient différentes. Il me contempla plus intensément avant de froncer les sourcils en regardant mon arcade. J'avais simplement mis un pansement à l'horizontale pour arrêter le flux sanguin.

« -Qu'est-ce qu'il s'est passé ? T'es tombé sur un dur à cuire ? »

Je niai d'un signe de tête.

« -Quelqu'un a essayé de me tuer. »

Ses yeux s'ouvrirent rond comme des soucoupes et il ne dit rien pendant un moment. Il reprit contenance et s'appuya contre le dossier de son fauteuil. Il me demanda des explications que je lui fournis dans le maximum de détails dont je pouvais me rappeler. A la fin de mon explication il resta neutre, la main sous le menton, pensif.

Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant